Accessible à tous, le nouveau sentier de Montreuil-le-Gast vous emmènera au cœur des zones humides

Après de nombreuses années d’intense exode rural, les communes rurales ne se dépeuplent plus. Au contraire, depuis les années 2000 de plus en plus de citadins s’installent malgré le fort besoin de mobilité qui en découle (migrations pendulaires issues de la localisation des emplois dans les centres) (INSEE, 2006). Au fur et à mesure de leur croissance démographique, les communes périurbaines connaissent une augmentation du nombre et de la diversité d’équipements et de services (écoles, bars, équipements sportifs, logements, etc). Par ailleurs, les petites communes rurales deviennent de plus en plus accessibles grâce à l’extension des réseaux routiers les connectant aux grands centres urbains. Comme la plupart des communes rurales et périurbaines, Montreuil-leGast, située dans la deuxième couronne urbaine de Rennes (35) est concernée par la nécessité de développer et conserver son attractivité. De ce fait, les territoires naturels sont sans cesse grignotés par l’urbanisation, qui prend la forme de lotissements toujours plus nombreux en périphérie des centres-villes. Le défi auquel font face ces communes est donc de concilier préservation des espaces naturels et urbanisation. D’autre part, les évolutions de la société encouragent actuellement le développement de la pédagogie à l’environnement. Par exemple, depuis quelques décennies, l’attitude des sociétés occidentales devient plus positive envers les zones humides. Les valeurs sociales et les mentalités évoluent et sont un puissant outil en faveur de la conservation des milieux naturels. De plus, le marché des loisirs s’amplifie et concerne actuellement toutes les couches sociales. Les territoires périurbains sont directement sollicités. Notamment à travers leur offre de réseaux de déplacements pédestres, cyclistes et équestres au sein de la campagne. En effet, quelle commune périurbaine ne possède pas de sentiers de promenades ou pistes cyclables ? Le développement de ces activités pratiquées le week-end et l’augmentation de la durée des vacances oblige les municipalités à organiser des itinéraires et à les équiper. Le but de ce projet individuel est de proposer une solution permettant à la commune de Montreuil-le-Gast de concilier la protection des zones humides et la création d’un sentier de randonnée accessible à tous.

LE CONTEXTE COMMUNAL

Localisation géographique et accessibilité

Montreuil-le-Gast se situe en Ille-et-Vilaine (35), à 20 kilomètres au nord de Rennes (chef lieu de département et de la région Bretagne Figure 1 cidessous). Elle appartient à la Communauté de Communes du Val d’Ille constituée de dix communes regroupant au total 20 000 habitants sur 140 km². (Val d’Ille, 2013) .

Ces communes ont toutes un profil rural ou périurbain, et sont donc fortement liées aux milieux naturels. Leur politique commune est orientée vers un projet de territoire associé au développement durable. La collectivité gère par exemple des actions telles que la protection des milieux aquatiques et l’entretien et le développement des sentiers de randonnée. Montreuil-le-Gast est facilement accessible car située à proximité de deux axes routiers importants : la D137 (double voie Rennes-Saint Malo, ligne interurbaine de car 8a) et la D82 (axe Rennes – Combourg, ligne 11) visibles sur l’annexe 2. D’autre part, la commune est située à dix minutes de Saint Germain-sur-Ille et quinze minutes de Betton (possédant toutes deux des gares SNCF). La voiture reste néanmoins le principal moyen de transport malgré le réseau de car reliant Rennes et Combourg (ligne 11 desservant la commune à peu près toutes les heures).

La population visée par le projet

Il s’agit d’une commune périurbaine possédant actuellement 2 000 habitants. D’après les recensements effectués par l’INSEE, le nombre d’habitants a augmenté de manière constante en 50 ans, passant ainsi de 513 Montreuillais en 1968 à 1904 en 2012. L’offre de logements a elle aussi augmenté (193 en 1968 et 715 en 2012). Cela s’explique par la construction ces dernières années de lotissements en périphérie du centre-bourg. Sur la commune, les habitations de type pavillonnaire représentent l’essentiel de l’offre (96%), le reste correspond à des logements collectifs. D’autre part, 97 % des habitations sont des logements principaux, c’est-à dire que les propriétaires y vivent toute l’année. Plusieurs critères justifient l’installation de ces populations : une forte réserve foncière (de nombreux terrains sont encore disponibles à la vente), la proximité de Rennes (bassin d’emploi, d’activités et de services), le prix abordable de l’habitat (deuxième couronne urbaine de Rennes). Ces facteurs en font une commune attractive.

La politique de la ville … à l’origine du projet

La commune possède peu d’entreprises, qui n’offrent au total que 6 emplois (INSEE, 2011). L’activité industrielle apparait donc dérisoire sur ce territoire et n’est pas le moteur de l’économie locale. D’autre part, 21 % des établissements actifs sont du domaine de l’agriculture (INSEE, 2011). Néanmoins, Montreuil-le-Gast possède les équipements et services nécessaires aux besoins des habitants tels qu’une pharmacie, des médecins, une épicerie – boulangerie, un coiffeur, un restaurant ouvrier, deux écoles primaires et maternelles (privée et publique), une école de musique, une médiathèque, deux salles polyvalentes (sport et fêtes), etc. L’équipe municipale a une politique de dynamisation de la commune. Ses efforts sont visibles à travers la création de plusieurs équipements, notamment avec la mise en place d’une épicerie solidaire, la création de la médiathèque et des terrains de football. Le but est d’éviter que la commune ne devienne une cité dortoir, et qu’elle puisse offrir à ses habitants des activités diversifiées. D’autre part, la ville souhaite se développer dans le respect de l’environnement. Par exemple, les fossés sont entretenus par un système de fauche tardive, la ville réduit au maximum l’emploi du sel sur les voiries en hiver, etc.

Ces politiques publiques sont donc à l’origine du projet de création d’un cheminement doux afin de relier le centre ville, l’étang communal et les sentiers de randonnée existants. La contrainte à respecter étant la traversée d’une zone humide (et donc la protection de ce milieu). Afin de mettre en place un projet cohérent et adapté, un état des lieux à l’origine d’un diagnostic ciblé a du être réalisé. Pour ce faire plusieurs bases de données ont été consultées :

➤ Recherches bibliographiques et contacts : bilan des sentiers existants au niveau communal et intercommunal, étude de la zone humide concernée (faune/flore), exemples de projets similaires mis en place en France.
➤ Questionnaires à l’attention de la population (annexe 4) : des entretiens à domiciles (30) et l’envoi de questionnaires (40 retours) ont permis de récolter 70 questionnaires auprès des Montreuillais. Un foyer sur dix a donc fourni des informations sur ses pratiques des sentiers (fréquence d’utilisation, usages, problèmes éventuels). Mais aussi sur les besoins éventuels en lien avec le projet (équipements de détente et d’accompagnement, fréquence, usages).
➤ Sorties de terrain : elles ont d’abord permis de comprendre les problèmes rencontrés par la population et ainsi les prendre en compte pour la mise en place du projet. Mais aussi de mieux connaître le terrain d’étude afin de déterminer le meilleur tracé, les emplacements des équipements, le type de sentier le plus adapté au milieu. Ces données seront surtout utilisées pour la phase projet.

ETAT DES LIEUX DU TERRITOIRE : PRATIQUES, BESOINS ET ENJEUX

Une offre de détente variée et fréquentée…

Sur le site du Val d’Ille, sont disponibles des fiches descriptives de chaque sentier. Elles cartographient précisément le tracé, qui est accompagné d’une description historique (et parfois complété par des commentaires sur le patrimoine naturel qui peut y être rencontré).

Ces fiches ont été évoquées par quelques habitants qui en étaient satisfaits, elles étaient auparavant disponibles en mairie. Une personne a évoqué l’idée de mettre ces documents et cartographies sur le site de la commune. En effet, la majeure partie de la population ne sait pas que les informations sont disponibles sur le site du Val d’Ille et ne les consultent donc pas.

De plus, certains sentiers semblent peu connus de la population. Après l’analyse des questionnaires, il est ressorti que 10 % des personnes interrogées ne se promènent pas. En effet, les Montreuillais ne connaissent pas toujours la localisation des boucles de randonnée ou ne savent pas qu’elles existent. Le seul qui semble être presque unanimement utilisé correspond à une partie de la boucle 17 au niveau du lieu dit « Barbais » et en direction de la ferme de Bel Air  . Cela peu s’expliquer du fait qu’une portion du tracé passe dans la ferme équestre et qui attire donc de nombreuses familles et cavaliers, mais aussi par sa proximité immédiate du centre bourg. Les autres itinéraires ne sont pas ou peu évoqués.

Nous pouvons donc dire que la promenade occupe une place importante dans les activités des Montreuillais (généralement une sortie une fois par mois à une fois par semaine). Ces sorties servent essentiellement à effectuer des promenades en famille, des activités sportives et permettent le contact avec le milieu naturel. Dans le cadre du projet, les pratiques sembleraient être les mêmes. En ajoutant néanmoins la possibilité de rejoindre l’étang ainsi que la découverte d’un nouveau milieu naturel : les zones humides. La fréquentation devrait se faire dans les mêmes proportions, voire un peu plus souvent.

D’autre part, au sein du centre bourg, de nombreux équipements existent depuis longtemps : les salles polyvalentes, le terrain de tennis, les sentiers de promenade dans la campagne ainsi que la ferme équestre de Bel Air. Comme nous l’avons vu, la commune a aujourd’hui une politique de diversification de l’offre de détente. En effet, ces dernières années elle a créé deux terrains de football afin de satisfaire la demande du club ayant de nombreux enfants et adultes licenciés. D’autre part, le «City Stade » et le skate-park ont été construits afin que les adolescents puissent avoir un lieu de rencontre où ils peuvent faire du skate, du basket, du handball en plein air. Enfin, les locaux de l’école de musique et le préfabriqué accueillant le centre de jeunes a été rénové et une médiathèque y a été ajoutée l’année dernière.

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Table des matières

Introduction
I. Le contexte communal
1. Localisation géographique et accessibilité
2. La population visée par le projet
3. La politique de la ville … à l’origine du projet
II. Etat des lieux du territoire : pratiques, besoins et enjeux
1. Une offre de détente variée et fréquentée…
2. … Mais divers problèmes à surmonter
3. Le territoire d’étude : un milieu naturel à préserver et valoriser
4. L’aspect réglementaire : les mesures de protection des zones humides
III. Le projet : concilier les besoins en cheminement doux et la préservation du milieu naturel
1. Création du cheminement doux
a. Quel tracé choisir ?
b. Quel type de sentier mettre en place ?
2. Les équipements d’accompagnement du sentier
a. Les panneaux de sensibilisation
b. Les jeux pour enfants et la plateforme de détente
c. Les ateliers du parcours santé
d. Les plateformes d’observation
e. Les nichoirs
3. Valorisation des sentiers de randonnée existants
Conclusion
Bibliographie
Index des sigles
Annexes

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