Accès aux microcrédits et développement économique

A Madagascar, environ 80% de la population sont des ruraux. Dans le cadre du développement du monde rural, la construction des secteurs financiers accessibles à tous est un défi majeur que Madagascar se propose de relever pour les années à venir. En effet, la microfinance à Madagascar, qui a débuté en 1990, s’est beaucoup développée au cours de ces dernières années, mais malgré une forte implication en milieu urbain et rural, elle a encore du mal à répondre aux besoins de financement de la population ; beaucoup de micro et petites entreprises n’ont pas encore accès aux crédits.

L’accès aux crédits constitue un handicap sérieux pour les opérateurs, sans oublier de signaler que notre système bancaire est déjà dépassé par le temps. Bien que le désengagement de l’Etat ait été effectif au niveau du secteur bancaire, il est à noter, que toutes les banques primaires sont actuellement entre les mains des sociétés françaises. En conséquence, la politique monétaire et financière est en quelque sorte dictée des maisons-mères de ces banques. Raison pour laquelle l’Euro est devenue une monnaie de référence bien qu’on ait adopté dans notre système de change, le flottement qui date de 1994.

Historique

On a divisé cette partie historique en deux sous-ensembles :
✘ L’historique du microcrédit dans le monde
✘ L’historique de la microfinance à Madagascar .

L’historique du microcrédit dans le monde

Dans le passé, mais aussi, de nos jours, dans certaines parties du monde, le microcrédit est souvent lié à l’usure. Les marchands, dans le Sud comme dans le Nord, qui accordent de petits crédits à ceux qui ne peuvent joindre les deux bouts ont été les premiers à prêter de petites sommes aux villageois qui n’avaient pas d’argent pour payer les médicaments ou l’écolage de leurs enfants. Malgré les taux d’intérêts très élevés, souvent camouflés en remboursement en nature au moment de la récolte, les usuriers avaient du succès et se sont enrichis car ils étaient proches des besoins des populations parmi lesquelles ils vivaient. Cette proximité et cette intégration du prêteur dans le milieu culturel des emprunteurs sont importantes car cette connaissance réciproque était le moyen de la couverture du risque.

Peu à peu, ces prêteurs furent contestés à cause des intérêts astronomiques qu’ils demandaient. Les églises et les prêtres prirent des initiatives d’organiser le petit crédit local. Les caisses Raiffeisen en Allemagne, puis dans toute l’Europe, les Caisses Desjardins au Canada et d’autres initiatives semblables dans d’autres pays se sont créées. Le premier objectif de ces initiatives fut de rassembler l’épargne des populations et le curé de la paroisse fut souvent le trésorier assurant la garantie que l’argent épargné était bien en sécurité. Mais l’épargne, dans ces caisses locales servait souvent à des dépenses de consommation. Ce n’est que plus tard, que, l’épargne globale de ces caisses devenant importante, furent créées de petites banques qui commencèrent à prêter pour promouvoir des activités économiques et des entreprises locales. Aujourd’hui, les Caisses Raiffeisen en Europe et les Caisses Desjardins au Canada sont devenues des banques importantes qui rivalisent les banques commerciales.

Mais le terme microcrédit est connu par l’initiative des Grameen Bank du Bangladesh. Le professeur YUNUS, las de voir les femmes incapables d’obtenir des banques locales, du crédit pour leur petit commerce prêta aux femmes, de sa propre poche, de petites sommes qui furent remboursées rapidement à 100%. De cette expérience est née la Grameen Bank qui aujourd’hui prête à des millions de pauvres qui remboursent leurs prêts, totalement et sans problème. Épargner et prêter dans le même milieu sans laisser l’argent partir à la capitale, autocontrôle par la connaissance de la situation de chaque membre, solidarité en cas de coup dur, telles sont les valeurs reconnues du système de microcrédit.

L’historique de la microfinance à Madagascar

A Madagascar, l’histoire de la microfinance comporte trois périodes distinctes : avant 1990, 1990 à 1995 et 1996 à 2000. Les défaillances du système bancaire en milieu rural ont favorisé la création des Institutions de Microfinances (IMF) à partir de 1990.

Avant 1990
Aucune Institution de Microfinance n’existait pas encore à cette époque. Seule l’ancienne BTM intervenait dans le secteur de la Microfinance. Ses activités étaient limitées à l’octroi de crédit au paysannat mais n’atteignaient qu’une frange limitée de la population rurale.

1990-1995 : phase d’émergence des IMF
L’émergence des IMF a été surtout favorisée par la conjugaison des interventions de trois entités :
◈ Les bailleurs de fonds
◈ Le gouvernement
◈ Les Agences d’Implantation et de Développement ou opérateurs qui ont assuré l’encadrement technique des IMF.

1996-2000 : La phase de développement et de croissance
Cette phase est marquée par deux étapes :
◈ L’extension géographique et la consolidation des réseaux préexistants. Ainsi, le taux de croissance du nombre des membres des Institutions Financières Mutualistes entre 1996-2000 a été de +414%.
◈ La création de nouvelles Structures de la Microfinance, principalement des Pré Institutions de Microfinance, mais ce n’étaient pas des Institutions Financières Mutualistes.

Après avoir vu les étapes de création du microcrédit dans le monde, et la microfinance à Madagascar, il est nécessaire de voir la définition des différents mots clés dans cette étude.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Introduction générale
1ère PARTIE : HISTORIQUE DU MICROCRÉDIT
Chapitre I : Historique
1/ Quelques définitions
1-1/ Crédit
1-2/ Taux d’intérêt
2/ Les différents types d’organisations qui gèrent le microcrédit
2-1/ Les caisses sociales d’épargne et de crédit et les tontines
2-2/ Les systèmes nationaux et internationaux de crédit
2-3/ Les fondations et ONG, gestionnaires de microcrédit
2-4/ Les banques de microcrédit
Chapitre II : Études théoriques
1/ Taux d’intérêt
2/ Les risques
3/ Le microcrédit est-il un outil de développement économique ?
2ème PARTIE : ACCÈS AUX MICROCRÉDITS À MADAGASCAR
Chapitre I : Stratégies Nationales de la Microfinance
1/ Le cadre légal et réglementaire
2/ Le renforcement du cadre institutionnel
3/ La professionnalisation des services
Chapitre II : Acteurs partenaires et intervenants
1/ Acteurs
2/ Partenaires
3/ Intervenants
Chapitre III : Cas pratique
1/ CEFOR : Crédit Epargne et FORmation
1-1/ Présentation de l’institution
1-2/ Objectifs
1-3/ Source de financement
1-4/ Accès aux crédits
1-5/ Problèmes rencontrés par l’institution
1-6/ Solutions proposées
2/ APEM : Association pour la Promotion de l’Entreprise
2-1/ L’institution
2-2/ Objectifs
2-3/ Activités
3/ BOA : Bank of Africa
3-1/ Formes et objets du crédit
3-2/ Modalités d’intervention
3-3/ Les problèmes rencontrés
3e PARTIE : ANALYSES ET SUGGESTIONS
Chapitre I : Impact du crédit dans le développement économique
1/ Au niveau individuel
2/ Rôle de crédit dans la croissance
3/ Problèmes rencontrés
3-1/ Le risque de non remboursement
3-2/ Le risque d’immobilisation
Chapitre II : Solutions proposées
1/ Pour l’octroi de crédit
2/ Rôle de l’état
Conclusion
Annexes
Bibliographie

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *