Absence de sentiment de collaboration

Absence de sentiment de collaboration

Délai de transmission de l’information Au moment de la sortie de l’hôpital, le médecin traitant reprend le suivi médical de son patient. Dans le cadre de la continuité des soins, il est donc important que le médecin traitant dispose rapidement des informations importantes concernant l’hospitalisation de son patient et le suivi médical à poursuivre. La disponibilité d’un résumé de sortie est toutefois « peu fréquente lors de la première visite post-hospitalisation (12-34%) et reste faible à 4 semaines (51-77%), affectant la qualité des soins dans 25% des cas approximativement ». (7) En France, les médecins généralistes aussi dénoncent un délai trop long de réception des courriers de sortie (10) (11) (13) (14) ; et souhaiteraient avoir des informations sur le séjour hospitalier de leur patient sous un délais de 8 jours (15). Dans ses Indicateurs Pour l’Amélioration de la Qualité et de la Sécurité des Soins (IPAQSS) de 2016 ; l’HAS rappelle que le délai légal était de 8 jours maximum pour la remise du CRH. (16) L’évolution sur ce point est toutefois favorable car pour cet indicateur DEC (« Délai d’envoi du courrier de fin d’hospitalisation ») « l’envoi d’un courrier de fin d’hospitalisation complet dans un délai inférieur à 8 jours à la sortie a augmenté de 25 points en 6 ans, passant de 26 à 51 % entre 2008 et 2014 ». (17) En 2016, le score s’est encore amélioré et est passé à 53%. (18) Il n’existe pas encore de données concernant les apports de la LDL sur le délai de transmission de l’information.

Quel objectif ? La continuité des soins : définition et éléments importants Au Canada, l’équipe de Robert Reid a tenté de conceptualiser et de mesurer la continuité des soins, qu’ils définissent comme tel : « La continuité des soins, c’est la façon dont les soins sont vécus par un patient comme cohérents et reliés dans le temps ; cet aspect des soins est le résultat d’un bon transfert de l’information, de bonnes relations interpersonnelles et d’une coordination des soins ». (19) Elle représente un jugement porté sur la fluidité et la cohérence des soins rendus selon une séquence temporelle au cours de laquelle plusieurs ressources ou services sont impliqués. La continuité des soins n’est pas seulement le transfert de l’information entre les différents professionnels de santé ; « elle englobe 3 dimensions : l’aspect informationnel (le transfert et l’accumulation de l’information relative au traitement de la personne), l’aspect clinique (la cohérence des soins prodigués selon la séquence temporelle) et l’aspect relationnel (la stabilité de la relation entre le patient et les professionnels de santé). » (20)

Eviter les ré-hospitalisations Préparer la sortie du patient en lui communiquant les informations principales relatives à son hospitalisation et la transmission le jour de la sortie au médecin traitant d’une lettre rapide permet de limiter la survenue d’évènements indésirables (25.5 % contre 55%) et de limiter les ré-hospitalisations précoces. (21) Dans le cas de la population gériatrique, il a été démontré que malgré une bonne organisation du retour à domicile, il existe beaucoup d’évènements indésirables (60%) pouvant être responsables de ré-hospitalisations du patient dans le mois suivant sa sortie. La majorité des problèmes sont liés aux modifications thérapeutiques et aux problèmes d’échanges des informations entre les professionnels de santé. (22) Les quatre premières semaines suivant la sortie d’hospitalisation du patient représentent donc une période cruciale pour limiter les effets indésirables et les ré-hospitalisations. On observe également une diminution du risque de ré-hospitalisations précoce des patients qui sont réévalués par leur médecin traitant après leur sortie de l’hôpital, lorsque ce dernier disposait du CRH. (23) Des effets indésirables ont pu être corrigés par un transfert rapide de l’information permettant donc d’éviter ces ré-hospitalisations.

Iatrogénie médicamenteuse L’OMS (1969) définit la iatrogénie médicamenteuse comme « tous les effets nocifs, involontaires et indésirables d’un médicament, se produisant aux posologies normalement utilisées chez l’homme, à des fins prophylactiques, diagnostiques et thérapeutiques, ou pour des modifications des fonctions physiologiques ». Cette définition exclut l’intoxication volontaire ou accidentelle, ainsi que l’abus d’un médicament. C’est donc un évènement indésirable qui peut être considéré comme évitable. Pourtant, les erreurs médicamenteuses représentent la partie la plus importante (respectivement 66% et 72% dans les deux études) des effets indésirables objectivés après la sortie du patient de l’hôpital. Ces résultats auraient pu être améliorés si le retour à domicile était optimisé et s’il existait un système d’information partagé. (24) La continuité des soins et le partage entre les professionnels de santé des informations médicales pour le médecin traitant ; apparait comme un élément majeur pour limiter les effets indésirables en lien avec la iatrogénie, et notamment les ré-hospitalisations.

La place du Dossier médical partagé

Le Dossier Médical Personnel rebaptisé en 2015 Dossier Médical Partagé (DMP), est un projet public du ministère de la Santé français lancé par la loi n° 2004-810 du 13 aout 2004 (25) relative à l’assurance maladie. L’objectif de ce DMP est de rendre disponible pour les professionnels de santé, avec l’accord du patient, des informations médicales utiles à sa prise en charge médicale et issues d’autres professionnels de santé. Ces informations pouvant concerner des antécédents médicaux ou chirurgicaux, des résultats d’examens complémentaires (biologie, imagerie…), les allergies connues, les traitements en cours, etc. Pourtant, lors du Rapport Annuel de septembre 2017 de la Cour des Comptes sur l’application des lois de financement de la sécurité sociale (26) ; celle-ci indique que « la situation n’a que peu évolué depuis 2012 : à la mi-juillet 2016, seuls 584 532 dossiers étaient actifs » malgré le fait que « le DMP est pourtant vu comme un besoin phare pour les professionnels de santé » (27).

Il arrive pourtant, à l’occasion notamment d’une hospitalisation ou d’une consultation spécialisée, que le médecin traitant et les médecins hospitaliers ou spécialistes aient la nécessité de s’échanger des informations médicales concernant le patient afin de permettre la continuité des soins. La loi n°2016-41 du 26 janvier 2016 dans son article 96 apporte la modification suivante : « La Caisse nationale de l’assurance maladie (CNAM) des travailleurs salariés assure la conception, la mise en oeuvre et l’administration du dossier médical partagé, dans des conditions prévues par décret en Conseil d’Etat pris après avis de la Commission nationale de l’informatique et des libertés. Elle participe également à la conception, à la mise en oeuvre et à l’administration d’un système de communication sécurisée permettant l’échange d’informations entre les professionnels de santé. » (1). L’article L111-14 du Code de Santé Publique a été modifié en conséquence.

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Table des matières

LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION
1. Préambule et cadre légal
2. Les apports de la lettre de liaison
3. Constat : Déficit de communication entre médecine de ville et Hôpital
3.1. Absence de sentiment de collaboration
3.2. Délai de transmission de l’information
4. Quel objectif ? La continuité des soins : définition et éléments importants
4.1. Définition
4.2. Eviter les ré-hospitalisations
4.3. Iatrogénie médicamenteuse
5. La place du dossier médical partagé
MÉTHODES
1. Description de l’étude
2. Critères d’inclusion
3. Critères d’exclusion
4. Lieu
5. Choix de la taille de l’échantillon
6. Recueil des données
7. Objectif de l’étude
8. Analyse des données
RÉSULTATS
1. L’échantillon étudié
1.1. Nombre de questionnaires envoyés
1.2. Répartition géographique des médecins traitants concernés
1.3. Répartition homme / femme
1.4. Taux de réponse au questionnaire
1.5. Délai de réponse au questionnaire
2. Partie 1 du questionnaire portant sur le contenu du CRH
3. Partie 2 du questionnaire : questions à choix simple
4. Partie 3 du questionnaire : remarques libres
DISCUSSION
1. Contexte actuel et intérêt de l’étude
2. Points forts et limites de l’étude
3. Principaux résultats
4. Analyse des remarques libres
Conclusion et perspectives
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
TABLE DES MATIERES
ANNEXES
– Annexe I : Courrier explicatif de l’étude, à destination des médecins traitants.
– Annexe II : Questionnaire : Critères de qualité du document de sortie d’hospitalisation
RESUME

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