La rรฉcupรฉration de lโeau de pluie, une mesure alternative pour toute la population
ย ย ย ย ย ย ย ย ย ย Faisant partie dโun patrimoine culturel, se transmettant de gรฉnรฉration en gรฉnรฉration, la rรฉcupรฉration de lโeau de pluie est une pratique traditionnelle ร Nosy-Be. La population a lโhabitude de stocker de lโeau de pluie, dans des seaux, fรปts, citernes ou rรฉservoirs souterrains. Plus ou moins formelle et acceptรฉe par tous, lโeau rรฉcupรฉrรฉe est utilisรฉe pour tous types dโusage domestique et dans de nombreuses utilisations. Ce sont des eaux brutes du ciel qui ne subissent aucun traitement avant consommation. Mais elle devient une alternative dans la mesure oรน elle peut pallier le manque dโeau. Il est ร rappeler que dans la Commune ce ne sont pas les ressources qui manquent, la rรฉgion ne subit aucun stress hydrique, pendant la saison des pluies. Les populations vulnรฉrables qui ne sont pas approvisionnรฉes rencontrent des difficultรฉs. Il existe 3 รฉlรฉments de base pour rรฉcupรฉrer les eaux de pluie ร Nosy-Be.
– La maison doit avoir un toit en tรดle, (les toits satrana2 ou ravinala3 ne sont pas appropriรฉs)
– Un systรจme dโacheminement dโeau,
– Le rรฉcipient de stockage (seaux, fรปts, rรฉservoirs souterrains).
La collecte, par consรฉquent se fait par robinet, ou en plongeant un rรฉcipient dans les rรฉservoirs afin dโรฉviter de souiller lโeau, ou tout simplement une collecte archaรฏque dans des seaux.Considรฉrรฉe comme une ressource plus locale par rapport aux autres ressources, les eaux de pluie remplacent les eaux potables ร Nosy-Be, surtout pour la population dรฉfavorisรฉe. Les habitants ainsi que les hรดtels sont tous concernรฉs par cette pratique. Comme les premiers ne bรฉnรฉficient pas dโadduction chez eux, les eaux de pluie leur servent de complรฉmentaire en ressource. Les hรดtels en ont recours pour maintenir en norme la rรฉputation de leurs hรดtels vu quโil y a souvent des coupures de lโeau de la JIRAMA.
Les ressources complรฉmentaires en eaux ร Nosy-Be : Eaux de sources, riviรจres et eaux souterraines
ย ย ย ย ย ย ย ย ย ย Des eaux de sources : comme celle quโexploite le CNRO approvisionne tous les fokontany dโAmbanoro, elle se trouve dans la reserve de Lokobe ร 400m dโaltitude. Les riviรจres : avec un dรฉbit satisfaisant en saison sรจche : Andranobe, Fascรจne, Andriana, Ampasipohy, Navetsy, Antsatrabevoa. Il y a aussiles riviรจres ร faible dรฉbit en saison sรจche ; en gรฉnรฉral, elles se localisent dans la partie Ouest de lโรฎle : Dzamandzar, Ambaribongo, Ambalamanga, Antsahahely. Les puits (eaux souterraines) : Presque tous les grands hรดtels ร Nosy-Be ont des puits dans leur proximitรฉ, quelques mรฉnages aisรฉs ont en a aussi. Des puits aussi sont construits par les organismes non รฉtatiques pour la population des zones dรฉfavorisรฉes mais ils sont rares et restent insuffisantes par rapport au nombre de la population. Ce sont des eaux constituรฉes des eaux de pluie ayant pรฉnรฉtrรฉ ร travers les roches permรฉables. Celles-ci jouent le rรดle de filtre naturel. Ce sont des eaux trouvรฉes sous la surface de la terre, filtrรฉe par le sol et arrรชtรฉe ร une plus ou moins grande profondeur par une coucheimpermรฉable formant ainsi un rรฉservoir naturel dโargile ou de roche appelรฉ ยซ nappe phrรฉatique ou nappe aquifรจre ยป cโest-ร -dire nappe dโeau souterraine ou rรฉserve dโeau souterraine.Cette rรฉserve dโeau peut se relever et affleurer le sol ร un endroit appelรฉ ยซ source ยป. Pour lโatteindre, parfois, il faudra creuser un puits.La qualitรฉ de ces eaux est souvent bonne (eau normalement potable). Elles contribuent largement ร entretenir lโhumiditรฉ du sol, les dรฉbits fluviaux et les marรฉcages. Pour lโhomme et la santรฉ, lโeau souterraine constitue une source vitale quโil importe de bien protรฉger et gรฉrer. En dรฉpit de ces qualitรฉs exceptionnelles comme eau de boisson, cette ressource รฉcologique indivisible est sensible ร la pollution et ร la surexploitation. La plupart des activitรฉs de lโhomme ร la surface du sol, notamment lโagriculture, lโindustrie et lโurbanisation aboutissent toujours ร une dรฉgradation de sa qualitรฉ. Il faut cependant veiller ร garder cette eau propre et ses caractรฉristiques en observant prรฉcautions ci-aprรจs :Les sources et puits doivent รชtre entourรฉs dโun pรฉrimรจtre de protection de dimension variable selon la nature du terrain (mais toujours supรฉrieur ร 100mรจtre).Le but est dโรฉviter que les produits toxiques ou des germes pathogรจnes ne sโinfiltrent avec lโeau et nโaillent contaminer la nappe et le puits. Donc ni canalisation dโรฉgouts, ni fausses dโassistance, ni cimetiรจres, ni agglomรฉrations, ni industries polluant ne doivent sโy rencontrer ;Le puisage de lโeau (soutirage de lโeau dans les puits) devra toujours se faire avec des rรฉcipients trรจs propres. La toilette corporelle et le lavage de linge doivent รชtre prescrits aux alentours. Le puits doit รชtre surmontรฉ dโune margelle (contour) de 70cm et entourรฉ dโune aire cimentรฉe pour รฉviter lโinfiltration directe de lโeau de ruissellement que pour prรฉvenir bien des accidents. Il faudra prรฉvoir un couvercle ou ร la rigueur u treillis pour les moments oรน lโon nโutilise pas le puits. Dans le cas contraire, les petits animaux qui rodent aux alentours, risquent dโy tomber, de puits pour une longue pรฉriode. Nous venons de citer les diffรฉrentes ressources en eau dans la Commune Urbaine de Nosy-Be, nous pouvons dรฉduire quโelles sont nombreuses, la prรฉcipitation est bonne aussi. Ces ressources bien quโelles soient disponibles ne sont pas exploitรฉes pour le bien รชtre de la population, cโest pourquoi dans le chapitre suivant, nous allons dรฉmontrer les problรจmes dโapprovisionnement, les insatisfactions des besoins de la population ainsi que les consรฉquences dues au faible accรจs en eau.
Le faible taux dโaccรจs ร lโeau potable, indicateur du sous-dรฉveloppement
ย ย ย ย ย ย ย ย ย ย Nous allons prรฉsenter les diffรฉrentes acceptations de la pauvretรฉ selon le PNUD. La pauvretรฉ est un problรจme multidimensionnel. Dans le rapport vaincre la pauvretรฉ humaine (2000) du PNUD, un encadrรฉ dรฉfinit spรฉcifiquement lโ ยซ extrรชme pauvretรฉ ยป, la ยซ pauvretรฉย gรฉnรฉrale ยป et la ยซ pauvretรฉ humaine ยป. Ainsi, ยซ une personne vit dans la pauvretรฉ extrรชme si elle ne dispose pas des revenus nรฉcessaires pour satisfaire ses besoins alimentaires essentiels habituellement dรฉfinis sur la base de besoins calorifiques minimaux….. Une personne vit dans la pauvretรฉ gรฉnรฉrale si elle ne dispose pas de revenus suffisants pour satisfaire ses besoins essentiels non alimentaires- tels sont lโhabillement, lโรฉnergie, le logement et alimentaires ยป. La ยซ pauvretรฉ humaine ยป, quant ร elle, est prรฉsentรฉe comme lโ ยซ absence des capacitรฉs humaine de base : analphabรฉtisme, malnutrition, longรฉvitรฉ rรฉduite, mauvaise santรฉ maternelle, maladie pouvant รชtre รฉvitรฉe ยป. Pour nous faire une idรฉe plus prรฉcise sur la maniรจre dont le PNUD apprรฉhende la pauvretรฉ, prรฉsentons lโindicateur quโil emploie pour la mesurer : lโIPH (Indicateur de Pauvretรฉ Humaine). Selon le calcul de LโIPH, le manque de conditions de vie dรฉcentes au niveau รฉconomique en gรฉnรฉral est reprรฉsentรฉ par un sous indicateur composite comprenant lui-mรชme trois variables : le pourcentage dโindividus privรฉs dโaccรจs ร lโeau potable, celui des personnes privรฉes dโaccรจs aux services de santรฉ, et celui des enfants souffrant de malnutrition. Ainsi, il est clair que notre zone de recherche est pauvre puisque lโaccรจs ร lโeau potable reste un problรจme ร รฉradiquer, par la suite nous allons dรฉmontrer la difficultรฉ de la population pour avoir de lโeau.
Les consรฉquences engendrรฉes du problรจme de ravitaillement dโeau
ย ย ย ย ย ย ย Lโeau est un bien unique essentiel ร la vie, incomparable ร dโautres ressources puisquโelle est au mรชme niveau que lโatmosphรจre qui nโa aucun substitut. Il est impossible de penser ร une vie sans eau, son manque entraine des effets nรฉfastes sur la vie sociale, รฉconomique, et sur lโenvironnement.
a. Le manque dโeau entraine des conflits Sociaux : Le manque dโeau provoque des conflits entre diffรฉrentes communautรฉs et ร lโintรฉrieur mรชme dโun groupe villageois, (classe sociale, genre).Conflits et disputes entre population concernant la gestion des eaux qui sont insuffisantes. A Nosy-Be, le problรจme dโapprovisionnement en eau potable est estimรฉe ร 60%, les gens qui une fois arrivรฉs aux lieux de puisage (puits, sources, bornes fontaines) font des disputes pour puiser de lโeau. Ces disputes entrainent parfois des conflits sociaux. Ce sont toujours les plus forts qui imposent les rรจgles en leur faveur. Il y en a qui laisse leur fรปt toute la nuit pour รชtre servie en premier le matin, alors quโils arrivent aprรจs les autres.
b. Les consรฉquences nรฉgatives sur lโรฉducation : Les enfants, au lieu dโaller ร lโรฉcole, assurent dโabord de remplir les seaux, fรปts, ou autres rรฉservoirs de la maison, des retards ou mรชme absences rรฉpรฉtรฉes sโensuivent pour terminer lโannรฉe scolaire en รฉchec. Sinon les enfants avant dโaller ร lโรฉcole ou aprรจs, remplissent les eaux des rรฉservoirs de la maison et par consรฉquent ils sont fatiguรฉs et manquent de dynamisme par rapport aux autres รฉlรจves. En effet, selon le PNUD, 443 millions de journรฉes dโรฉcoles par an dans le monde sont perdues du fait de maladies hydriques. Lโรฉloignement de la source engendre la corvรฉe de lโeau, tรขche qui incombe le plus souvent aux femmes et aux enfants.
c. Les maladies hydriques liรฉes au faible accรจs ร lโeau potable : Si lโeau est indispensable ร la vie, elle vรฉhicule aussi bon nombre de micro-organismes, bactรฉries, parasites et virus. Ces derniers abondent dans les eaux souillรฉes et causent des maladies comme la fiรจvre typhoรฏde, la bilharziose. Surchargent les hรดpitaux des malades qui emmรจnent avec eux des microbes et infections de tous genres favorables ร des รฉpidรฉmies. Le risque de contamination dโรฉpidรฉmies dans les places publiques est plus facile quand une communautรฉ manque de lโeau, restaurants, cantines, buvettes et transports en commun. Dโaprรจs lโOMS (2006), 80% des maladies qui sรฉvissent remarquable ร la surface terrestre sont dโorigine hydrique ou liรฉes aux milieux adรฉquats. Ces maladies sont rependues dans les pays du tiers monde oรน lโon connaรฎt de sรฉrieux problรจmes dโaccรจs ร lโeau salubre. Faute du manque dโeau potable, les populations sont obligรฉes de chercher dโautres mรฉcanismes ร faire pour se procurer lโeau pouvant leur permettre de subvenir ร leurs besoins en eau. De ce fait elles font recours ร lโeau des sources insalubres et contaminรฉes par des dรฉchets. Cela les exposes ร diverses maladies dโorigine hydrique (diarrhรฉes, dysenteries, les amibiases, paludisme, le cholรฉra, les verminoses, la typhoรฏde.) qui tuent des millions de personnes ร travers le monde surtout les enfants รขgรฉs de 0 ร 5 ans (UNICEF, 2005). Par rapport aux maladies hydriques6 dans notre zone de recherche, nous avons constatรฉ que les plus frรฉquentes sont : la fiรจvre typhoรฏde qui vient en premiรจre position avec 20%,vient en deuxiรจme position le paludisme avec 14% et enfin les diarrhรฉes et autres maladies hydriques sont estimรฉes ร 10%. Ces maladies perturbent les conditions sanitaires de la population, alors que ces derniรจres nโarrivent mรชme pas ร trouver de quoi acheter pour les nourritures, ils se contentent du soin traditionnel avec des plantes mรฉdicinales pour se soigner.
d. Les pertes de temps causรฉes par le manque dโeau : Les personnes, spรฉcialement les femmes dans certains pays comme ร Madagascar, plus prรฉcisรฉment dans notre zone de recherche, 90% des femmes enquรชtรฉs doivent aller chercher de lโeau au lieu de travailler. Certaines activitรฉs productives notamment lโagriculture ne peuvent pas fonctionner sans accรจs ร lโeau. Selon les enquรชtรฉs, elles consacrent 2h de temps dans la matinรฉe et 2h de lโaprรจs-midi pour aller puiser de lโeau, si le point dโeau qui se trouve dans leurs proximitรฉ marche, sinon elles vont trรจs loin, mais quand les points dโeau sont plus loin, cela augmente le temps pour son acquisition et le volume dโeau puisรฉe diminue. Nous allons les illustrer sur le tableau ci-aprรจs : jusquโร 150l dโeau en 2h 30mn, nous avons pu conclure dโaprรจs nos enquรชtes dans le fokontanyAmbanoro que plus les habitats sont loin des points dโeau moins on obtient de lโeau, les quantitรฉs varient en fonction de la distance, pour celles qui habitent ร partir de 75m nโobtiennent que 30l car elles ne font quโun seul tour pour pouvoir obtenir 15L dโeau fois deux pour les deux mains ( 1seau de 15l multipliรฉ par 2 pour 1tour de 30l).Les femmes loin des points dโeau perdent trop de temps pour avoir une petite quantitรฉ dโeau, cโest ce qui provoque des conflits car il nโy a pas de rรจgle pour arranger la situation, de plus celles qui habitent ร proximitรฉ se comportent comme si le point dโeau leur appartient selon les enquรชtรฉs dรฉsavantagรฉes. Ainsi, les femmes au lieu de faire dโautres activitรฉs productives (agriculture, รฉlevage, pรชche, vente) consacrent trop de temps pour collecter des eaux.
e. Les effets non nรฉgligeables sur lโรฉcologie : Lโinรฉgalitรฉ dโaccรจs ร lโeau provoque une exploitation sauvage de la ressource avec un impact environnemental qui dans certains cas peut devenir irrรฉversible. Nous nโavons pas enregistrรฉ des cas de pression sur les ressources durant notre enquรชte car les problรจmes viennent soit ร cause des perturbations des pluies aux ressources provoquant des pollutions, soit parce que les bassins sont bouchรฉs, soit parce que les fortes prรฉcipitations a provoquรฉ des dรฉbordements ou mรชme des inondations.
Les rรดles de la commune dans la gestion du secteur eau
ย ย ย ย ย ย ย ย ย ย ย Comme dans tous les cas des pays sous-dรฉveloppรฉs, la privatisation de services publics malgaches a รฉtรฉ amorcรฉe dans les annรฉes 80 dans le cadre de la PAS (Politique dโAjustement Structurel), parallรจlement mis en ลuvre dans les annรฉes 90 avec la politique de dรฉcentralisation. Elle stipule que la Commune dispose dโun pouvoir de police gรฉnรฉrale en matiรจre de gestion et dโexploitation de la ressource commune en eau. Le Maire est soumis au contrรดle administratif du Reprรฉsentant de lโEtat territorialement compรฉtent : crรฉation de services dโeau au sein de la Commune, renforcement de capacitรฉ des personnels de la Commune, consรฉcration dโun budget destinรฉ ร la gestion et pรฉrennisation du secteur eau, appui ร des programmes Communaux annuels. Elles ont comme compรฉtences dโassurer tous les services de sa proximitรฉ, ainsi que toute action de dรฉveloppement. Les communes dans les endroits plus enclavรฉs ne possรจdent pas encore assez de ressources humaines, financiรจres, dans la plupart des cas, la gestion communale nโy est pas transparente.Avec lโรฉlaboration des plans communaux de dรฉveloppement qui dรฉfinissent les prioritรฉs de chaque commune pour son dรฉveloppement. Chaque commune a sa particularitรฉ dans ce dรฉveloppement participatif, il dรฉpend essentiellement de la motivation des acteurs dont les objectifs sont diffรฉrents.
La baisse de la production agricole et lโinsรฉcuritรฉ alimentaire
ย ย ย ย ย ย ย ย ย Le changement climatique impacte la disponibilitรฉ de la ressource en eau. Lโeffet du changement climatique ร Madagascar se passe diffรฉremment dโune rรฉgion ร lโautre. Dans les rรฉgions arides du sud les sรจcheresses prennent de lโampleur, les productions baissent de quantitรฉ et la population reste dans le cercle vicieux de la malnutrition.On constate que, ce sont dรฉjร les rรฉgions les plus touchรฉes par lโinsรฉcuritรฉ alimentaire qui sont le plus fortement impactรฉes, avec lโaugmentation de la frรฉquence et de lโintensitรฉ des sรฉcheresses dans leurs zones. Tandis que dans les zones dรฉjร humides du cรดte Est et comme celle de notre zone de recherche ร Nosy-be lโaugmentation du volume des prรฉcipitations font des ravages sur les cultures ร cause de la montรฉe des eaux de surface et de la mer, les bรฉnรฉfices du changement climatique sur la production alimentaire seront moins importants que les coรปts. On sait aussi que si lโoffre est infรฉrieure ร la demande cela entraine la hausse du prix, pendant les asara, tous les prix des biens locales ou importรฉs sont trรจs cher ร cause de la raretรฉ des offres dรป au mauvais temps, le riz ร 1 500ar le kapoaka, les lรฉgumes comme les carottes et pommes de terres ร 6 000Ar le kg, les prix des produits de la mer sont doublรฉs ร Nosy-be. Les petites agricultures familiales sont fortement exposรฉes ร ces changements du fait de leur plus grande dรฉpendance ร lโenvironnement qui les entoure et des changements trop importants ne permettront pas aux populations de sโadapter. Ces situations ne font quโaggraver la pauvretรฉ de la population malgache, lโimpact du changement climatique sur le cycle de lโeau nโest pas sans consรฉquence sur le niveau de la vie de la population. 80% de notre population dโenquรชte affirme que les effets du changement climatique se font sentir ses deux derniรจres annรฉes, chaque mรฉnage a leur faรงon de faire face ร la situation, ceux qui peuvent se prรฉparer font des stocks pour assurer leur consommation alimentaire pendant la saison de pluie, ceux qui sont les plus pauvres ne peuvent pas par faute de moyen subissent et survivent de jour en jour. Les risques liรฉs aux alรฉas climatiques ร Madagascar sont le plus souvent associรฉs ร la non maรฎtrise des ressources en eau malgrรฉ les infrastructures, les canaux dโรฉvacuation qui sont dรฉjร en mauvais รฉtat ne font quโaggraver la situation de pรฉnurie.
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Table des matiรจres
REMERCIEMENTS
RESUME
TABLE DES ILLUSTRATIONS
ACRONYMES
INTRODUCTION
Raisons du choix du terrain
Localisation de la zone de recherche
Problรฉmatique
Dรฉmarche de recherche dรฉductive
PREMIERE PARTIE : RICHESSE EN EAU ET PROBLEME DโAPPROVISIONNEMENT A NOSY-BE
Chapitre I : LES ABONDANCES DES RESSOURCES EN EAU DANS LA COMMUNE
1.1 Une parfaite prรฉcipitation annuelle ร Nosy-be
1.1.1 Comparaison de la pluviomรฉtrie annuelle de quelques milieux
La rรฉcupรฉration de lโeau de pluie, une mesure alternative pour toute la population
1.1.2 La rรฉcupรฉration de lโeau de pluie, une mesure alternative pour toute la population
1.2 La forte concentration des lacs dans lโouest de la commune
1.2.1 Le lac Amparihibe, une ressource exploitรฉe par la JIRAMA
Le plan du rรฉseau dโadduction dโeau de la JIRAMA dans la ville de Nosy-Be
1.3 Les Sources complรฉmentaires : Riviรจres, eau de source, eau souterraine
Chapitre IIย LES PROBLEMES DโAPPROVISIONNEMENT, LโINSATISFACTION DES BESOINS DE LA POPULATION ET SES CONSEQUENCES ENGENDREES
2.1 Le difficile accรจs de la population ร lโeau potableindicateur
2.1.1 Le faible taux dโaccรจs ร lโeau potable, indicateur du sous-dรฉveloppement
2.1.2 Les inรฉgalitรฉ sociales et lโinรฉquitable distribution de lโeau dans la Commune
2.2 Les impacts nรฉgatifs du secteur tourisme et la forte prรฉsence รฉtrangรจre ร Nosy-Be
2.3 Insatisfaction des besoins en eau et ses consรฉquences
2.3.1 Les causes du non accรจs ร lโeau dans la Commune
2.3.2 Les consรฉquences engendrรฉes du problรจme de ravitaillement dโeau
DEUXIEME PARTIE DEFAILLANCE DES AUTORITES RESPONSABLES, VEILLISSEMENT DES INFRASTRUCTURES ET CHANGEMENT CLIMATIQUE
Chapitre III LโINCOMPETENCE DES POUVOIRS CENTRAUX ET LOCAUX
3.1 LโEtat, incapable de maitriser le secteur eau
3.1.1 Le taux de desserte en eau ร Madagascar
3.2 La compรฉtence limitรฉe de la Rรฉgion dans le secteur eau
3.3 Le rรดle de la Commune dans la distribution dโeau
3.4 Lโรฉchec de la Commune dans la distribution dโeau
Le secteur eau, non bรฉnรฉficiaire du projet PIC
Lโamรฉnagement rรฉussi des routes et port au profit des touristes
Chapitre IV LA DEGRADATION DES INFRASTRUCTURES LOCAUX ET LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
4.1 Le traitement efficace de la JIRAMA et leurs bonnes infrastructures
Dรฉcantation
Filtration
Dรฉsinfection
4.2 Les vieillissements des infrastructures du CNRO
4.2.1 Mode de gestion dโeau dans le Fokontany dโAmbanoro
4.3 Les ressources informelles des habitants de Fascรจne, de Bemanondrobe et dโAmbatozavavy
4.4 Lesrรฉpercussions sociales et รฉconomiques du manque dโeau dรป au changement climatique
Conclusion
ANNEXE
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