PICAULT ANDRE EMILE LOUIS (24/08/1833 – 14/03/1922)
DENIS ANDRE PICAULT et SUZANNE EMILIE SCHNEIDER auront deux enfants :
– PICAULT ANDRE EMILE LOUIS (qui suit).
– PICAULT EDOUARD FELIX (1835 – 1872). : Il est né le 10 septembre 1835 à Paris XIV, décès le 28 décembre 1872 à Paris IV, de profession garnisseur de registres, pape:er, relieur. Il épouse en première noce (avant 1856, lieu non trouvé) Metez Victoire Amélie née le 21 avril 1835 (1) à Paris (arrondissement non précisé), décès le 15 août 1858 (2) à Paris IV. Il épouse en seconde noces le 28 septembre 1872 (3) à Paris IV Colson Hortense Augus:ne née le 5 février 1840 à La Fére – Champenoise (4) dans la Marne, décès le 19 mars 1902 (5) à Paris XX.
André Emile Louis PICAULT est né le 24 août 1833 à Paris VI. Je trouve une référence dans les fichiers recons:tués, une nouvelle fois. J’établis une demande écrite aux Archives de Paris pour obtenir un acte de naissance. En plus du fichier recons:tué récupéré en ligne, je reçois plusieurs documents. Un acte de naissance rétabli en vertu de la loi du 12 février 1872, par la 6 me sec:on de la commission dans la séance du 7 février 1874, un acte de naissance établi par André Emile Louis lui-même, certainement devant notaire, et son acte de baptême extrait du registre de l’église des Billehes de l’église évangélique de la confession d’Augsbourg à Paris. Le cloître et l’église des Billehes est une paroisse protestante luthérienne située 24, rue des Archives dans le IVᵉ arrondissement de Paris. Elle est rahachée à l’Église protestante unie de France.
« En 1802, par les Ar:cles organiques, Napoléon Bonaparte, Premier Consul, avait autorisé les cultes protestants réformé et luthérien. L’Alsace et le Pays de Montbéliard purent conserver le statut propre à leur Église : consistoires locaux groupés en inspec:ons, dirigées par des pasteurs inspecteurs ecclésias:ques, assistés par des laïcs, et supervisées par un consistoire supérieur créé à Strasbourg, dont le président était nommé par l’État. Ainsi, contrairement aux réformés, les luthériens bénéficiaient d’une Église de la Confession d’Augsbourg unifiée.
A Paris, il n’y avait plus de culte luthérien depuis que Napoléon avait fermé en 1806 la chapelle de l’ambassade de Suède, dans laquelle on célébrait le culte depuis 1626. En arguant qu’il y avait quelques 10 000 luthériens à Paris, et avec l’insistance du général Rapp, une demande fut adressée à l’empereur qui, par un décret de 1808, établit l’Église consistoriale de Paris, dépendant du Temple-Neuf de Strasbourg, et lui ahribua l’église des Billehes. C’est en 1853 que l’Église de Paris devint une Inspec:on. »
André Emile Louis PICAULT grandit chez ses parents au N° 7 rue Perrin Gasselin, qui est une ancienne rue de Paris du 4 me arrondissement qui disparaît dans les années 1850 lors du percement de la rue de Rivoli et de l’élargissement de la rue Saint Denis (Sources : Wikipédia). Puis ils habiteront au N°21 rue Parmentier du XI me arrondissement de Paris. Après une bonne scolarité et doué pour les arts, il intègre l’école Royale Spéciale de dessin, puis l’école des Beaux-Arts de Nancy où il est l’élève de l’enseignant et peintre renommé Henri Paul Royer. Il se tourne vers la sculpture, plate puis particulièrement le bronze. Il épouse en 1861 à Paris XI, Elisabeth Adolphine Louise Boltze. Ils habiteront à Saint-Mandé au N°46 rue Herbillon. De part ses talents reconnus et aidés par son enseignant il expose au Salon de peinture et de sculpture de Paris de 1863 à 1914. Il est l’auteur du Monument à Joseph Lakanal érigé à Foix en 1882. Il obtient une mention honorable au Salon en 1883. Son oeuvre est très prolifique et inspirée par le Moyen-Âge, l’art troubadour, les personnalités historiques, les personnages de fic:on et surtout les sujets allégoriques, et les figures guerrières inspirées des héros de la mythologie. Il a réalisé de nombreuses éditions en bronze qui font le bonheur des amateurs et des collectionneurs, par la fonderie Susse, Collin ou Houdebine, ainsi que la société des Bronzes de Paris. Il fait aussi des objets d’art types horloges, encriers ou médaillons, et des objets en régule. C’est un des artistes les plus prolixe du courant néo-baroque français. Ils auront trois enfants. André Emile Louis décède le 24 août 1922 à Paris XIV. On le trouve dans le dic:onnaire « Bénézit » qui est un ouvrage de référence des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs du monde. Parmi ses oeuvres les plus renommées, nous avons Ambroise Paré (1864), le Cid (1886), Persée (1880), le Supplice de Tantale (1867), le Génie du progrès (1885). Dans les collections publiques, ses oeuvres sont exposées à Chambéry, au Musée des beaux-arts, à Clermond-Ferrand, au Musée d’art Roger-Quillot, à Escaudain, au Musée de la mine et des traditions populaires, à Gray au Musée Baron-Martin, à Maubeuge au Musée Henri Boez, à Troyes au Musée des beaux-arts, à Clèves en Allemagne et à Sao Paulo à la Pinacothèque de l’Etat, à Morlanwelz au Musée royal de Mariemont. (Informa:ons archives personnelles et Wikipédia).
Famille BOLTZE
Les actes de mariage, de baptême et de décès d’Elisabeth sont formels, la famille Boltze est d’origine allemande. On devine sans doute là l’obédience protestante de la famille. Les allemands qui viennent en France à par:r des années 1820 sont en grand nombre des paysans et des artisans. On le remarque dans les actes qui nous concernent, le père et les témoins sont ébénistes. Ils sont plusieurs milliers à choisir la France pour fuir l’autoritarisme de leur gouvernement. En France en 1848, ils vont contribuer à la révolution d’hommes venus de leur plein gré pour mehre en valeur leur savoir faire, et d’autres qui sont des politiques ou des religieux bannis de leur patrie. (1).
Elisabeth Adolphine Louise Boltze est la fille de Boltze Jean Henry né le 3 novembre 1837 à Brunswick (ville du district de Hanovre du Nord de l’Allemagne située dans le Land de Basse-Saxe) (2), décès le 21 septembre 1875 à Paris X (3), et de Catherine Elisabeth Maurer née le 19 octobre 1812 à Deux-Ponts en Bavière (en allemand Zweibruecken-Verha-Winklès) (4), décès le 14 février 1886 à Paris XIX (5).
De plus je trouve le fichier du mariage des parents en ligne à la cote Mariages, V3E/M 99. Après une demande par courrier aux archives de Paris, je reçois l’acte de mariage qui grâce au registre du notaire Maitre Carré a pu être reconstitué le 24 mai 1873, qui est l’acte authentique d’une donation reçue le 6 mars 1861. Ce document permet de connaitre également les grands parents respectifs qui habitent tous au N°177 du faubourg Saint-Antoine dans le VIII me arrondissement. Mais les témoins également.
Transcription de l’acte de mariage
« Extrait du registre de mariage de la Mairie du 8 me arrondissement (année 1839).
Du vingt quatre août mil huit cent trente neuf à midi un quart.
Acte de mariage de Jean Henri Boltze, ébéniste âgé de plus de trente et un ans et neuf mois, né à Brunswick (Hanovre) le trois novembre mil huit cent trente sept, demeurant à Paris, rue faubourg St Antoine n°117, huitème arrondissement, fils majeur des défunts Jean Henri Boltze et Dorothée Schilze, son épouse.
Et de Catherine Elisabeth Maurer, cuisinière, âgée de près de vingt sept ans, née à Deux Ponts (Bavière), le dix neuf octobre mil huit cent douze, et demeurant à Paris, rue du faubourg St Antoinen°117, huiLème arrondissement, fille majeure des défunts Philippe Maurer et Catherine Schneider, son épouse.
Les actes signés par les contractants sont actes de naissance, par eux et par nous paraphés, et le certficat d’affiche et de publication du présent mariage faites au 8 me arrondissement les dimanches neuf et seize juin, présente année, desquels nous avons…
Transcription de l’acte de mariage
…Donné lecture, ainsi que du chapitre six du Ltre du mariage sur les droits et devoirs respecLfs des époux.
Le dit Jean Henri Boltze a déclaré prendre Catherine Elisabeth Maurer, pour épouse, et Jean Henri Boltze, pour époux.
En présence de Adolphe Druckey, ébéniste, demeurant rue du faubourg St Antoine n°107, agé de trente quatre ans, ami ; de Henri Gaus, (3 mots barrés), ébéniste, demeurant même rue n°117, agé de vingt huit ans, ami ; de Guillaume Weherbein, ébéniste, demeurant susdite rue n°107, agé de trente trois ans, ami.
Conformément à l’avis du Conseil d’Etat du vingt sept messidor an treize, il a été aPesté par serment entre nos mains par les époux et les témoins, que leurs pères et mères et leurs aïeux paternels et maternels sont décédés ; qu’ils en ignorent l’époque et le lieu de leur denier domicile.
Et de suite, nous Officier de l’Etat civil, aPendu qu’il n’est pas survenu d’opposiLon, avons prononcé publiquement en l’hôtel de la Mairie, qu’au nom de la loi, Jean Henri Boltze, et Catherine Elisabeth Maurer sont unis par le mariage.
Les époux et les témoins ont signé avec nous, après lecture faite : signé : Boltze, Maurer, Druckey, Gaus, Werhrbein, Schneider et Irast adjoint.
Le présent extrait cerLfié conforme au registre et délivré par nous, Maire du huiLème arrondissement de Paris, le sept avril mil huit cent quarante huit. Signé : Marche (adjoint). »
Les enfants de PICAULT André Emile Louis et BOLTZE Elisabeth Adolphine Louise
Que se soit pour les enfants de la famille Boltze ou pour les enfants Picault, André Emile Louis sera le plus souvent témoin des actes, comme par exemple au second mariage de Boltze Elisabeth Charlohe Adrienne où il est même nommé « officier d’académie ». Avec son épouse ils auront donc trois enfants dont deux auront des descendances et bien sur une qui va rejoindre ma grand mère. Mais je vais plutôt m’ahacher plus particulièrement à étudier Edmond Marcel Picault. Pour les recherches, j’ai poursuivi par les tables décennales et les tables annuelles disponibles en ligne sur les AD de Paris, et au fil des recherches je m’engage vers des documents moins utilisés sur Paris, et ensuite en explorant les archives de la commune de Saint-Mandé dans le Val de Marne.
Les enfants
Picault Louise Berthe est née le 25 novembre 1862 à Paris XI (1), décès le 12 juillet 1909 à Montrouge dans les Hauts de Seine (2).
En ce qui concerne ce couple, je détiens les informations grâce à ma grand-mère qui détenait sur eux suffisamment de documents, à l’image du certificat de mariage (ci-dessous à gauche, portrait de Louise Berthe à droite). D’où mes recherches sur Saint-Mandé.
Détails de son livret militaire
Edmond Marcel Picault est enregistré au numéro matricule de recrutement 4348.
Il est né le 17 novembre 1878 à Saint-Mandé, canton de Charenton, département de la Seine, résidant à Paris au N°12 rue Sophie Germain dans le XIV me arrondissement. Profession artiste peintre, fils de André Emile Louis Picault et de Elisabeth Adolphine Boltze, domiciliés à Paris au N°12 rue Sophie Germain.
Son numéro de :rage dans le canton du XIV me arrondissement est le 426, compris dans la 1ère partie de la liste de recrutement cantonal, déclaré bon pour le service. Signalement physique : cheveux et sourcils bruns, yeux bleus, front ordinaire, nez long, bouche petite, menton rond, visage ovale. Taille : 1m, 74.
Degré d’instruction : N°3 (ce qui signifie qu’il a un niveau scolaire école primaire)
Détail des services et parcours militaire : Il est dirigé le 15 novembre 1899 sur la 5 me sec:on d’infirmiers, il arrive au corps le jour même au numéro matricule 73. Il est nommé caporal le 18 juin 1900. Il est envoyé en congé en ahendant son passage dans la réserve le 20 septembre 1902. Un certificat de bonne conduite lui sera accordé. Il est ensuite affecté à la 24 me sec:on d’infirmiers à Versailles et sera nommé Sergent le 11 février 1908. Entre temps il accompli une série d’exercices dans la 24 me sec:on d’infirmiers du 3 au 30 novembre 1905 et du 20 septembre au 6 octobre 1909. Il passe dans l’armée territoriale le 1 er octobre 1912. Il fera la campagne contre l’Allemagne après mobilisa:on du 7 août 1914 au 15 janvier 1917. Ainsi, il rejoint la 4 me sec:on d’infirmiers le 7 août 1914, puis il est affecté à la R.P.S. de la 8 me armée le 5 juillet 1915. Ensuite il passe à la 7 me sec:on d’infirmiers le 1 er octobre 1916, puis à la 8 me sec:on d’infirmiers le 15 janvier 1917, à la 13 me sec:on d’infirmiers le 12 septembre 1917, à la 8 me sec:on d’infirmiers le 23 février 1918. Il sera mis en congés illimité de démobilisa:on le 22 février 1919, 3 me échelon. Dépôt démobilisateur à la 22 me sec:on d’infirmiers. Il est réaffecté dans la réserve à la 22 me sec:on d’infirmiers. Il sera sans affecta:on le 15 novembre 1926. Il sera libéré du service militaire le 10 novembre 1927.
Transcription de l’acte
« Le trois mars mil neuf cent quarante neuf, cinq heures, est décédé, en son domicile 16 rue d’Alembert, Edmond Marcel PICAULT, domicilié 16 rue d’Alembert, né à Saint-Mandé (Seine) le dix sept novembre mil huit cent soixante-dix-huit, dessinateur, fille de André Emile Louis PICAULT et de Elisabeth Adolphine Louise Boltze, époux décédée. – veuf de Céline Louise BERTHE. – Epouse en seconde noces de Aimée Rose JuliePe GUIBERT. – Dressé le quatre mars mil neuf cent quarante neuf, douze heures cinquante, sur la déclaraLon de Jean Léger, cinquante ans, employé, 47 rue Boulard, qui, lecture faite a signé avec nous Léon NIMETZ, adjoint au maire du quatorzième arron- Dissement de Paris. »
Je décide de pousser plus loin les investigations en exploitant les cadres de recherches que proposent les Archives de Paris dans la rubrique des sources généalogiques complémentaires qui proposent les archives militaires, les enfants assistés, les recensements de la population, les élections et les cime:ères et pompes funèbres. Les archives militaires ont déjà été exploitées, mais par le biais du site Grand Mémorial, qui renvoie les recherches dans les AD correspondantes. Je ne trouve aucun PICAULT correspondant dans les élections, ni dans les enfants assistés. Par contre les cime:ères et pompes funèbres proposent les registres de transports et les répertoires d’inhumations.
On apprend qu’Edmond Marcel est décédé à 70 ans, domicilié au N°16 rue d’Alembert et enterré au cimetière de Thiais.
A partir du couple central : les ascendances
Les informa:ons données dans l’acte de mariage de Denis André Picault et de Suzanne Schneider permehent de découvrir les parents respec:fs. On apprend que le père PICAULT André est rentier, que sa femme est BARDIN Euphrasine Françoise Pierrehe et qu’ils demeurent dans la commune de Labosse dans l’Oise. Je poursuis donc les recherches dans cehe commune mais en explorant les tables décennales, je ne trouve qu’un seul Bardin, qui après étude ne correspond pas à la même famille, mais par contre je trouve l’acte de décès de André Picault en 1832. J’explore par la suite les recensements en me basant sur la date du mariage évoqué précédemment, c’est à dire l’année 1831. Par chance les recensements de l’Oise sont disponibles en ligne de 1820 à 1936. C’est dans la liste de l’année 1831 que je trouve le couple Picault- Bardin. Il est précisé que André Picault est né en 1751 sans précision sur la localisa:on. J’ai supposé en premier lieu qu’il était de la même commune. C’était une erreur. Il est bien de profession rentier, qu’il est marié, ne sait ni lire, ni écrire et qu’il paie une contribution à la commune de 19 francs. Son épouse, Euphrasine Françoise Bardin est née en 1778 sans localisa:on non plus. Elle sait lire, mais pas écrire.
Les parents de PICAULT André et fratrie
André Picault est issu du deuxième mariage de son père Jean François Picault. Bien que les deux mariages soient de Saint-Aubin-des-Préaux, je vais devoir à nouveau changer de région, tel un navigant. Les recherches s‘effectuent donc dans un premier temps dans tous les registres BMS (Baptêmes, Mariages, Sépultures) de Saint-Aubin-des-Préaux. Puis à Saint-Sever dans le Calvados. Saint-Aubin-des-Préaux est une pe:te commune du nord ouest de la France, situé dans le département de la Manche en région Basse Normandie. D’après l’INSEE la commune compte actuellement 438 habitants et en comptait 557 en 1793. PICAULT Jean-François est né le 1er février 1717 à Saint-Sever (Calvados), décès non trouvé, approxima:vement entre 1758 et 1776. Il épouse en première noce le 26 juin 1742 à Saint- Aubin-des-Préaux Anne Goult ou Le Groult née le 19 février 1719 à Saint-Nicolas-près-Grandville (Manche) (1), décès le 7 octobre 1748 à Saint-Aubin-des-Préaux (2). Pour son premier mariage Jean François PICAULT est présenté comme un domestique. Les familles bourgeoises ou nobles employaient souvent des personnes ahachées pour des services à tout usage, ils étaient au service des propriétaires, des serviteurs.
De plus, bien qu’il soit originaire de Saint-Sever dans le Calvados, il demeure dans la paroisse de Saint- Aubin des Préaux depuis plusieurs années. Il était donc au service d’une famille avant de se marier. Son épouse, Anne GROULT, pourtant originaire de Saint-Nicolas-près-Grandville dans la Manche, était également une domestique. Cela laisse supposer qu’ils se sont connus là où ils exerçaient. Mais cela n’est pas précisé. Par contre au décès de sa femme en 1748, il est déclaré matelot. A la naissance de leur première fille, il est déclaré domestique et navigant. Son nom est orthographié avec un « x », « Picaux ». Au baptême de sa seconde fille il est déclaré matelot, et à son décès, navigant. Les navigants matelots faisaient souvent par:e de la marine marchande, donc il était lié aux activités maritimes.
La commune de Saint-Sever. (Rappel historique jusqu’au XVIII me siècle)
Je décide de faire un rappel historique de la commune qui est surement le berceau des Picault qui me concerne. Après Paris, Labosse, Saint-Aubin-des-Préaux, qui sont fatalement des étapes dans leur histoire.
En quelques lignes introduc:ves, il faut savoir que Saint-Sever :ent son nom d’un Saint du même nom. Sever naquit vers la fin du V me siècle et fut pâtre du pays Corbecenus, Roi du Bessin (c’est à dire le futur diocèse de Bayeux), du Coten:n et du Val de Vire. Il rassemble les pauvres en communauté dans la forêt et crée la commune sur le site actuel. Les armes de la commune de Saint-Sever-Calvados se blasonnent ainsi :D’azur aux trois gerbes de blé d’or.Ce blason est celui de la famille Goz, seigneurs d’Avranches, puis comtes de Chester, anciens seigneurs de la baronnie de Saint-Sever aujourd’hui éteinte. C’est en 1226 suite à son rahachement à la France sous la Régence de Blanche de Castille, que fut construite l’église romane de Saint-Sever. Le nom de la localité est ahesté sous la forme «S. Severus » en 1278. Au coeur de la forêt existe un lieu tellement insolite qu’on le croirait hors du temps : le Carmel de l’Hermitage. Tout commence en 1214, lorsque des ermites défrichent une clairière dans la forêt pour y bâtir un petit monastère. Des Moines y vivront jusqu’à la Révolu:on, suivant la Règle des Camaldules (il s’agit d’un ordre religieux qui eut pour origine la fonda:on d’un ermitage à Camaldoli en Toscane dont le fondateur est Saint Romuald). Dans son patrimoine la commune détient l’abbaye bénédictine dont la construction fut décidée vers 1050 par Richard Goz, vicomte d’Avranches. Elle était achevée en 1070. Hugues le Loup (fils de Richard) la fit rayonner jusqu’en Angleterre, conquise en 1066 suite à la bataille d’Has:ngs, en y créant plusieurs prieurés (dont celui de Chester où il décéda en 1101). Les bâ:ments qui occupent aujourd’hui le centre de la pe:te ville de Saint-Sever sont marqués par diverses modifications. Édifiée au XIe siècle selon le style roman, l’abbatiale est reconstruite en gothique au XIIIe. La commune suit le cours de l’histoire jusqu’au XVI me siècle, traversant des périodes de guerres, d’invasions, de maladies et de famines qui sont le lot de tous les villages de France. Après que l’Abbaye de Saint-Sever devienne une prison anglaise en 1356, après le massacre des Compagnons du Val de Vire à Saint-Sever en 1436, la première prise de la région par les huguenots en 1562, nous arrivons doucement vers les siècles qui nous intéressent. Car c’est en 1591 la créa:on de l’office de notaires de Saint-Sever dont les moines furent les principaux clients. Des Edits organiseront le notariat de 1677 à 1686, avec des tables qui remontent à l’an 1682. En 1686, l’Office de Saint-Sever est es:mé à 1500 livres. En 1628, la peste touche la commune et dépeuple toutes les communes alentours. En 1639, c’est la révolte des « Nu-Pieds ».
La commune appar:ent désormais au diocèse de Coutances. Une des familles principales était les Lemonnier, qui résidaient au château de Launay. Une des filles Picault épousera un des représentants en 1706 à Saint-Sever, Bernard Lemonnier qui était marchand de bois et de fer. Un personnage important était Messire Gilles Le Mesle qui créa l’Ecole de Notre-Dame de Saint-Sever en 1692. Cehe école fonctionnait en dehors de l’Abbaye au XVIII me siècle, ainsi qu’une école de filles. Au début du XVIII me siècle, des boutiques sont construites et sont louées par des religieux. Les commerces se développent dans la commune. A la veille de la Révolu:on, l’Abbaye était condamnée par l’ancien régime, elle ne vivait plus qu’en dehors de son but charitable qui faisait son honneur, par lehres patentes du Roi dérogeant à l’article VII de l’Edit de 1768. Cet Edit supprimait les monastères non réunis en congrégation et contenant moins de quinze religieux.
Les parents de PICAULT Jean-François et fratrie
Les actes de mariages de Jean François m’informent que les recherches doivent se poursuivre dans une autre région. Il s’agit à présent du Calvados, département frontalier de la Manche. Comme cela arrive quelquefois, les possibilités de recherches se resserrent. En abordant les Archives du Calvados en ligne, et en visualisant le registre du XVII me siècle de la commune de Saint-Sever, je m’aperçois qu’il est stipulé que les années 1661 à 1689 sont manquantes. Hors, après déduction, les naissances que je recherche devraient se trouver dans ces années-là. Et à cehe époque, il n’y a pas de listes ou d’éventuelles tables, ce qui est très rare. Je m’engage donc à parcourir toutes les pages de chaque registre. Effectivement, c’est ce que je fais à chaque fois, mais tout en sachant le peu de chance de trouver des actes de baptêmes ou de naissances. En parallèle, je consulte les multiples axes de recherches proposés sur le site, notamment le cadre « Généalogie », qui me renvoie non seulement à l’Etat Civil, mais aussi vers les recensements, le cadastre, les registres matricules, les notaires, les inscriptions mari:mes, et pour la période de l’Ancien Régime, la sous-série 2E concernant les papiers de famille. Il est possible de faire une recherche par noms de famille.
Ainsi, à la cote 2E/753, figure des documents relatifs à une famille Picault des communes de Beauficel et de Chérencé-Le-Roussel dans la Manche, qui après consulta:on avec l’aide de l’archiviste sur place ne correspondent en aucune manière à la famille qui me concerne. Les recherches se poursuivent avec le nom de famille Vivien, du nom de la mère de Jean François Picault, et à la cote 2E/963, des documents sur la famille Vivien de Vire dans la Manche et de Saint-Aubin dans le Calvados pourraient correspondre à la famille recherchée. Les époques mentionnées sont 1499 à 1830, avec au total 6 pièces de documents pour la commune de Vire et 17 pièces de documents pour la commune de Saint-Aubin. Mais les registres paroissiaux de la commune de Vire révèlent également un manque pour les années entre 1684 et 1691.
Puis, toujours après une communica:on avec l’archiviste, il m’indique qu’un registre de notaire, un inventaire du baillage de Vire pour la commune de Saint-Sever est en ligne. Je relève de nombreuses informations sur les familles correspondantes. L’inventaire montre l’année, le mois, quelquefois le jour, et surtout l’intitulé de l’acte. J’envoie un tableau aux archives du Calvados, pour l’établissement d’un devis. (voir Livret des Annexes – Annexe 2).
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Table des matières
Introduction
Rappel historique de Paris (1830-1914)
Chapitre 1 : A partir du couple central – Etablissement de la descendance
A – PICAULT DENIS ANDRE : (vers 1803 – 10 avril 1871)
A 1 – SCHNEIDER SUZANNE EMILIE : (8 janvier 1813 – 3 août 1875)
A 2 – Les Parents de Suzanne SCHNEIDER
B – PICAULT ANDRE EMILE LOUIS (24/08/1833 – 14/03/1922)
B 1 – BOLTZE Elisabeth Adolphine Louise (18 mars 1840 – 12 mai 1890)
B 2 – Famille BOLTZE
C – Les enfants de PICAULT André Emile Louis et BOLTZE Elisabeth Adolphine Louise
C – 1 PICAULT EDMOND MARCEL (1878-1949)
Chapitre 2 : A partir du couple central : les ascendances
A – PICAULT ANDRE (1751-1832)
B – Les parents de PICAULT André et fratrie
C – Famille MALENFANT
D – La commune de Saint-Sever. (Rappel historique jusqu’au XVIII me siècle)
E – Les parents de PICAULT Jean-François et fratrie
F – Famille VIVIEN
G – Les parents de PICAULT Jacques et fratrie
H – Famille LE PELTIER ou LEPELLETIER (première épouse)
I – Les parents de PICAULT Jean et fratrie
J – Famille GASTEBLED
K – Les parents de PICAULT François, son épouse et sa fratrie
L – Famille CHAPPEL
M – Les éléments restant à trouver et à développer
CONCLUSION
Bibliographie, liens et sources
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