Prévention et éducation en santé pelvi-périnéale

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Prévention et éducation en santé pelvi-périnéale

La prévention et l’éducation font partie intégrante de la prise en charge des TPP décrite dans la terminologie commune de l’IUGA et de l’ICS [13].
Selon la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) [30], la prévention des maladies comprend trois versants. La prévention primaire visant à prévenir l’apparition d’une maladie par des mesures telles que la réduction des facteurs de risques, la prévention secondaire visant à limiter l’impact de la maladie par un dépistage précoce et un traitement approprié, et enfin la prévention tertiaire intervenant après la survenue en mettant en place des mesures visant à réduire les complications et les invalidités [13].
L’éducation et l’information que l’on peut délivrer concernant la sphère pelvi-périnéale entre dans les trois champs de prévention, à la fois dans le cadre d’une prévention primaire auprès des femmes sans TPP mais également dans celui de la rééducation périnéale faite avant et après chirurgie. Dès 1998, Elleuch [27] avait conclu qu’un programme de prévention avec la délivrance d’informations sur le plancher pelvien aurait été important et notamment pour les professionnels de santé. Hors, en France, aucun programme de santé publique n’a été mis en place sur la prévention primaire en santé pelvi-périnéale.
Des études précédentes évaluant l’impact des actions d’éducation périnéale ont montré des résultats prometteurs. Il a été remarqué une augmentation significative tant bien des connaissances, de la qualité de vie, qu’une réduction des symptômes après ces actions, même avant tout travail de renforcement musculaire [5], [7], [31], [32], [33].

Question et objectifs de l’étude

Nous pensons que l’éducation a un rôle majeur dans les habitudes des femmes et qu’un programme d’éducation en santé pelvi-périnéale serait susceptible d’améliorer les connaissances et les pratiques, tout en s’inscrivant dans un projet de prévention globale.
Notre question de recherche était donc la suivante : « Quel est l’intérêt d’une session d’éducation périnéale chez des étudiants en santé ? ».
L’objectif principal de cette étude était d’évaluer l’impact d’une session d’éducation périnéale faite en groupe, sur les connaissances des étudiants en santé concernant la sphère pelvi-périnéale et ses troubles dans deux populations comparables avec des filières d’étude en santé différentes (maïeutique, médecine et kinésithérapie).
Nos objectifs secondaires étaient d’évaluer la satisfaction des étudiants après l’intervention, la mise en pratique des informations délivrées au cours des sessions, par le biais d’un questionnaire à deux mois évaluant les modifications des habitudes urinaires et digestives ainsi que les messages retenus par les participants et la diffusion faite de l’information reçue.
Notre première hypothèse était que les connaissances en pelvi-périnéologie ainsi que les situations à risques seraient peu connues des étudiants en santé malgré leurs études dans le domaine et qu’il n’y aurait pas de différence de connaissances entre les étudiants sages-femmes et les autres étudiants en santé (médecine et kinésithérapie).
Notre deuxième hypothèse était que la mise en place d’un programme d’éducation sur la santé pelvi-périnéale permettrait d’améliorer les connaissances en délivrant une information claire et structurée à propos des bonnes habitudes mictionnelles et digestives à mettre en place afin de préserver son capital pelvi-périnéal et qu’une mise en pratique de ces conseils soit faite.
Notre troisième hypothèse était que les étudiants seraient satisfaits des informations qu’ils auront reçues lors de cette session.
Notre quatrième hypothèse était que ces interventions favoriseraient la diffusion des informations dans cette population de futurs professionnels de santé.

Matériel et méthodes

Type d’étude

Pour évaluer l’intérêt de nos sessions d’éducation, nous avons mené une étude observationnelle prospective de mai à décembre 2021.
Les connaissances des étudiants en santé étaient évaluées par le biais de questionnaires avant et après session d’éducation périnéale. La participation se faisait sur la base du volontariat.

Sessions d’éducation périnéale

Nos sessions d’éducation périnéale étaient proposées aux étudiants en santé (médecine, sage-femme, kinésithérapie, pharmacie, dentaire) mais aussi à tout public. Notre étude s’inscrivait dans un travail de recherche universitaire globale en collaboration avec deux internes en médecine générale et une étudiante en kinésithérapie.
Chaque session « Le périnée : un capital à préserver » était animée par Anne-Cécile Pizzoferrato, gynécologue-obstétricienne spécialisée en pelvi-périnéologie au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Caen et Véronique Blanchard, kinésithérapeute ayant un diplôme interuniversitaire de pelvi-périnéologie de la femme.
Chaque session comprenait :
– une partie sur l’anatomie et la physiologie pelvi-périnéale, prenant appui sur des supports visuels ;
– une partie sur la physiologie urinaire et digestive, conseils hygiéno-diététiques, les techniques de miction et défécatoire ;
– une partie sur les facteurs de risque et les mesures préventives permettant de limiter la survenue de TPP ;
– un temps d’échange à la fin de la session pour répondre aux questions des participants.
La session était dispensée en groupe soit en ligne sous forme de Webconférence gratuite via Zoom®, soit en présentiel, d’une durée d’environ deux heures. Le but était de transmettre des informations simples et accessibles à tous.
Outils de recueil des données
Aucune étude n’a utilisé de questionnaire validé en français pour évaluer les connaissances des TPP dans le cadre de sessions d’éducation [34]. Seul Neels et al. [8] avaient mis à disposition l’intégralité de leur questionnaire, qui est l’un des plus détaillés.
Nous avons donc créée des questionnaires évaluant les connaissances des femmes sur les trois filières de la sphère pelvi-périnéale en prenant appui sur différents questionnaires et notions abordant ce sujet dans la littérature [3], [7], [8], [10], [12], [23], [24], [26], [33], [35], [36], [37].
En début de session, chaque participant recevait un lien pour remplir un premier questionnaire évaluant les connaissances et idées reçues en pelvi-périnéologie. Ce questionnaire se composait de 52 questions et de la façon suivante (Annexe II) :
– une partie expliquant le but de l’étude avec le recueil du consentement et des caractéristiques des participants ;
– une partie sur les connaissances et les idées reçues sur la filière urinaire (position pour la miction, fréquence mictionnelle, hydratation…), sur la filière digestive (fréquence des selles, position pour la défécation, constipation) et sur la filière génitale (POP) et les situations à risque pour la sphère pelvi-périnéale ;
– une partie sur les connaissances anatomiques ainsi que le rôle du plancher pelvien et la commande permettant d’obtenir sa contraction (dont un schéma en coupe sagittale
des organes pelviens).
Ensuite à la fin de la session, un deuxième questionnaire (Annexe III) similaire au premier était à remplir afin d’évaluer l’évolution des connaissances et d’évaluer la satisfaction des participants concernant les informations qu’ils avaient reçues ainsi que leur volonté d’appliquer ces conseils. Ce questionnaire se composait de 49 questions.
Enfin, dans le but d’évaluer la mise en pratique des informations délivrées au cours des sessions, il a été demandé aux participants de remplir un questionnaire envoyé deux mois après la session (Annexe IV). Celui-ci contenait 14 questions et évaluait les modifications des habitudes urinaires, digestives et périnéales (contractions) ainsi que les messages retenus et la diffusion faite des informations reçues.
L’ensemble des questionnaires se composaient majoritairement de questions à items fermés (réponses uniques ou multiples) pour faciliter l’analyse des résultats. Des options d’indécision telles que « Je ne sais pas », « Peut-être » et « Je l’envisage » permettaient aux participants de ne pas choisir de réponse au hasard et de diminuer les biais des résultats. Des questions à réponses ouvertes ont aussi été posées (identification anonyme et remarques).
Nos questionnaires (Annexes II, III, IV) ont été créés et diffusés en ligne grâce au logiciel LimeSurvey® de l’Université Caen Normandie. Cela nous a permis de réaliser notre enquête statistique en recueillant les données par la suite sur le logiciel tableur Microsoft Excel® version 2013. Par ailleurs, nous avons inclus des sujets qui avaient répondu à des questionnaires créés avant l’utilisation de nos questionnaires en ligne. Les questionnaires auxquels ils avaient répondu étaient en format papier (Annexe V) et créés par les animatrices de la session. Les questionnaires au format en ligne et en papier étaient similaires.

Critères d’inclusion et d’exclusion

Pour répondre aux questionnaires proposés en début et fin de session ainsi que le questionnaire à deux mois, les critères d’inclusion étaient les suivants : être majeur, étudiant e en santé (maïeutique, médecine, dentaire, pharmacie, kinésithérapie) et capable de comprendre le français. Les critères de non inclusion étaient quant à eux ; être mineur, étudiant e en dehors du domaine de la santé comme cité ci-dessus, ne pas être étudiant e, n’étant pas capable de comprendre le français et l’absence de consentement.

Type d’analyse de données

Une analyse descriptive des données puis une comparaison des taux de bonnes réponses avant et après session ont été réalisé à l’aide du test du ² de Mc Nemar. En effet, nous avions apparié nos échantillons entre le questionnaire avant et celui immédiatement après session. La différence était considérée comme significative lorsque la p-value était inférieure à 0,05. Pour le questionnaire à deux mois, nous n’avons pas pu apparier les échantillons du fait d’une perte de vue importante entre les différents étudiants ayant répondu aux précédents questionnaires. Ces analyses ont été effectuées à l’aide du logiciel STATA version 13 (Stata-Corp®).

Accords obtenus préalablement à la mise en place de l’étude

Un Accord du Comité Local d’Ethique de la Recherche en Santé (CLERS) du CHU de Caen Normandie et de l’Université Caen Normandie a permis de réaliser notre projet. Les numéros de l’étude étaient le 2480 et le 2588 (Annexe VI).

Résultats

Caractéristiques générales de la population étudiée

Au total, 209 étudiants en santé ont été inclus dans l’étude puisque nous avons pu apparier ces échantillons entre le questionnaire avant et celui après l’intervention d’éducation périnéale ; parmi cette population 160 des étudiants ont répondu aux questionnaires en ligne et 49 étudiants aux questionnaires papiers. 115 étudiants (55%) ont répondu au questionnaire à deux mois.

Evaluation à distance de la session

Deux mois après les sessions, 80,9% des participants rapportaient avoir changé ou envisageaient encore de changer leurs habitudes urinaires et 71,3% leurs habitudes défécatoires ; 90,4% s’asseyaient ou envisageaient de s’assoir sur les toilettes contre 56,4% avant ces sessions et 86,1% envisageaient ou bien utilisaient un marchepied (Annexe VII ; Tableau XII).
Suite à la session, 83,5% pensaient ou envisageaient d’intégrer la contraction périnéale dans leurs activités du quotidien et 82,6% pensaient à éviter l’apnée lors des efforts (Annexe VII ; Tableau XII).
Les réponses aux questions ouvertes ont aussi été regroupées par thématiques (Annexe VII ; Tableau XIV). Ces réponses montraient les messages clés que les participants avaient retenus, les retours de leur satisfaction et leur diffusion auprès des patientes et de leur entourage, tout comme leur souhait de recevoir ces informations plus tôt et notamment dans leur scolarité. 85,2% ont rapporté avoir diffusé les informations reçues lors de ces sessions (Annexe VII ; Tableau XV).

Discussion

Confrontation avec les résultats de la littérature

Notre étude a permis de montrer que nos sessions d’éducation périnéale proposées à des étudiants en santé permettaient d’améliorer significativement les connaissances générales et de modifier les idées reçues concernant la sphère pelvi-périnéale. Il s’agissait majoritairement de femmes et quelques hommes, jeunes, pour la plupart sportifs avec très peu d’incontinence urinaire déclarée. Après les sessions, 80,9% rapportaient avoir changé ou envisageaient de changer leurs habitudes urinaires et 71,3% leurs habitudes défécatoires. Ces sessions apparaissaient comme un moyen de prise de conscience du fonctionnement de la sphère pelvi-périnéale et a montré un changement de comportement. De fait, à distance de la session, 90,4% contre 56,4% avant, s’asseyaient ou envisageaient de s’assoir sur les toilettes publiques. Et 83,5% avaient intégré la contraction périnéale dans leurs activités du quotidien.
Notre deuxième hypothèse « la mise en place d’un programme d’éducation sur la santé périnéale permettrait d’améliorer les connaissances en délivrant une information claire et structurée à propos des bonnes habitudes mictionnelles et digestives à mettre en place afin de préserver son capital périnéal et qu’une mise en pratique de ces conseils soit faite » est ainsi validée.
En début de session, nous avons demandé aux étudiants d’auto-évaluer sur une échelle de zéro à cinq leur niveau de connaissance sur le plancher pelvien. La moyenne déclarée (2,6/5) était plus élevée que celle donnée par des jeunes femmes d’âges similaires dans l’étude de Neels et al. [8] (2,4/10). Nous n’avions pas connaissance des filières d’étude des femmes interrogées dans son étude mais 81% n’avaient jamais été sensibilisées sur le périnée. Parmi nos participants, 38,5% avaient déjà parlé du périnée lors des cours d’éducation à la sexualité et ce sujet avait déjà été abordé en dehors de ces cours pour 87,5% d’entre eux. La bonne réponse à la composition du plancher pelvien (un ensemble de muscles, ligaments et tissus conjonctifs) a été cochée pour 83,7% des étudiants sans différence significative entre les étudiants. Les jeunes femmes de l’étude de Neels et al. [8] avaient coché à 92% qu’il était composé uniquement de muscles.
Le niveau de connaissances générales (rôle et anatomie) s’était avéré satisfaisant (82,9%).
En revanche, les étudiants étaient en grande partie mal informés sur les bonnes habitudes de la vie quotidienne permettant de préserver la sphère pelvi-périnéale. Ce faible niveau de connaissance se retrouvait aussi chez les femmes dans les revues de la littérature de Fante et al. [15] et Neels et al. [8]. Bandura [38] avait émis l’hypothèse que « si les personnes ne savent pas comment leurs habitudes de vie affectent leur santé, ils ont peu de raisons de se mettre à l’épreuve de changer les habitudes néfastes qu’ils possèdent ». En effet, la méconnaissance est le résultat d’une impasse de notre éducation. Les femmes ne savent pas identifier les facteurs de risque des TPP lorsqu’elles ont peu de connaissances sur le sujet.
De fait, seulement 14% des jeunes femmes dans l’étude de Neels et al. [8] avaient conscience que la constipation était un facteur de risque des TPP et moins de la moitié à propos de l’obésité. Après la session, 24 des répondants avaient d’ailleurs précisé « avoir pris conscience de ces habitudes de vie néfastes » pour le plancher pelvien qu’ils ne connaissaient pas. 20,4% des étudiants en médecine et en kinésithérapie contre 2% des étudiantes sages-femmes ne savaient pas que pousser pour aller à la selle était un comportement néfaste pour le plancher pelvien, provoquant des hyperpressions abdominales. Les étudiantes sages-femmes semblaient mieux savoir que des troubles de la sphère digestive pouvaient occasionner des TPP. En France, 71% des lycéennes ne connaissaient pas les facteurs favorisants l’IU [32]. Les mauvaises habitudes d’essuyage d’arrière en avant étaient retrouvées chez plus d’un quart des adolescentes [23].
Bien que le STOP pipi ne soit plus conseillé depuis 1995 [39], 20,1% des participants pensaient que s’exercer à interrompre régulièrement le jet urinaire musclait le périnée. Ce test peut en effet fournir des informations objectives sur la performance du plancher pelvien, notamment après un accouchement par voie vaginale. Mais réalisé régulièrement et dans de mauvaises conditions, il pourrait entrainer une dyssynergie fonctionnelle et gêner la vidange vésicale complète. Les étudiantes sages-femmes répondaient à 19,2% que cela muscle le périnée et à 3% qu’elles ne savaient pas. Pour les autres étudiants, les proportions étaient un peu plus importantes (21,3% répondaient que cela muscle le périnée et 13% ne savaient pas). Un article récent de l’Assurance maladie sur la prévention de l’IU [25] a publié que la position assise permet une décontraction des muscles du périnée, évite de forcer sur le sphincter anal pour optimiser la vidange rectale et permet ainsi de réduire les risques des TPP. Hors, seulement 56 ,4% des participants s’asseyaient sur les toilettes publiques avant nos sessions. Nous avons retrouvé également que 25,8% des participants répondaient qu’il fallait effectuer des mictions de précaution, habitude pouvant favoriser une pollakiurie invalidante [40]. Les étudiantes sages-femmes semblaient d’ailleurs en avoir moins conscience.
Bien que la contraction périnéale soit importante dans la prise en charge des TPP [41], peu des participants étaient en mesure de décrire la meilleure consigne pour obtenir une contraction périnéale efficace (seulement 46 ,4% de nos participants). Des instructions différentes par exemple « stoppez le jet urinaire » (consigne antérieure) ou « retenez un gaz » (consigne postérieure) peuvent faciliter un recrutement plus ou moins important des muscles du plancher pelvien. Ben Ami et al. [36] avaient mis en évidence que l’instruction verbale la plus efficace pour obtenir une meilleure contraction périnéale (mesurée par le déplacement du plancher pelvien à l’échographie transabdominale) était la consigne « retenez un gaz ». Dans cette étude réalisée chez des jeunes étudiantes nullipares, 90% des femmes avaient réalisé une contraction efficace grâce à cette consigne contre 62% avec l’autre consigne. Une différence significative apparaissait entre les étudiantes sages-femmes qui savaient donc moins que « retenir un gaz » permet de mieux contracter le périnée par rapport aux autres étudiants en médecine et en kinésithérapie. Ce résultat pourrait s’expliquer par une différence d’âge ou une disparité du niveau d’étude entre les participants.
La première hypothèse « les connaissances en pelvi-périnéologie ainsi que les situations à risques sont peu connus des étudiants en santé malgré leurs études dans le domaine de la santé et il n’y a pas de différence de connaissances entre les étudiants sages-femmes et les autres étudiants en santé (médecine et kinésithérapie) » est partiellement rejetée car le niveau de connaissances sur le plancher pelvien en général s’était avéré assez élevé (82,9% en moyenne des bonnes réponses sur le rôle et l’anatomie) mais les habitudes néfastes étaient moins connues (67,4% en moyenne de bonnes réponses sur les connaissances et habitudes) et des différences significatives apparaissaient entre les étudiantes sages-femmes et les autres à propos des comportements favorisant des TPP.
Il y a également une intégration inconsciente de normalité de ces troubles. Dans la revue de la littérature de Fante et al. [15] l’IU était jugée comme un problème mineur de santé d’après les femmes et considérée comme « normale » avec le vieillissement. Dans l’étude française et récente de Berujon et al. [7], les femmes pensaient qu’il était « normal qu’en vieillissant on rencontre des difficultés à retenir un gaz ». Nous avons trouvé des résultats similaires dans notre étude puisque plus d’un tiers des étudiants avaient répondu que ce trouble était normal avec l’âge.
Par ailleurs les femmes pensaient que les TPP étaient principalement associés au péri-partum [4]. Buurman et al. [42] avaient mis en évidence que les femmes de son étude avaient des TPP en post-partum et acceptaient leurs symptômes puisqu’elles estimaient que cela était un problème « inévitable » et sans option de traitement. Elles ne se sentaient d’ailleurs pas préparées à ces troubles et avaient besoin d’informations de la part des professionnels mais avaient « honte » d’en parler.
Hors, ces TPP ne sont pas associés qu’au péri-partum ou au vieillissement. Dans notre étude, 12,5% des participants pensaient que ces TPP ne touchaient pas les jeunes. Une étude française [43] avec des jeunes femmes nullipares de moyenne d’âge similaire à notre population d’étude (23ans) avait montré que 29,2% de ces femmes déclaraient une IU après avoir répondu à un questionnaire avec des scores validés. Mais dans notre étude seulement 7,6% des participants avaient déclaré une IU dont 75% une IUE. Ces données restent cependant peu informatives au vu du taux peu conséquent d’IU déclarée.
Au-delà d’intégrer une certaine normalité, la population générale sous-estime ces TPP. Tonneau et al. [44] évoquaient un tabou culturel à parler du périnée lié à un caractère intime, sexuel mais aussi de méconnaissances ancrés depuis des générations dans nos sociétés. Les TPP affectent la qualité de vie des femmes est peuvent être la raison d’une gêne sociale [3] empêchant la discussion avec les professionnels de santé et même avec l’entourage [20]. Les symptômes peuvent aller jusqu’à l’isolement et l’évitement d’activités physiques à un risque de TPP [3]. De fait, la plupart des adolescentes souffrant d’IU avouaient avoir modifié leur mode de vie et évitaient toutes situations à risque de provoquer une IU [45]. Dans l’étude de Carls [46], 8% des jeunes athlètes avec des symptômes d’IUE pendant leurs pratiques de sports à impacts avouaient éviter celles-ci à cause de leurs symptômes. Elles ajoutaient aussi que l’IUavait un effet négatif sur leur vie sociale et sportive. Les étudiantes sages-femmes n’avaient pas connaissance que le sport pouvait favoriser les TPP tels que la descente d’organes pour 17% d’entre-elles alors que les étudiants en médecine et en kinésithérapie en avaient significativement plus connaissance.
Les femmes expriment une « réticence » à discuter des TPP avec les professionnels de la santé [47].De fait, moins de la moitié des femmes osent en parler à un professionnel de santé si celui-ci n’aborde pas le sujet. Par exemple, une femme sur quatre qui consulte son médecin généraliste présentait des symptômes d’IU et seulement 40% d’entre elles en avaient parlé à son médecin [48]. Cela se reflète aussi chez les adolescentes avec moins d’un tiers d’entre elles qui ont été interrogées par un médecin sur les symptômes de l’IU et de l’IF, ce qui représente un frein au diagnostic [6]. Pour autant, les femmes ont tendance à attendre que ce soit le professionnel de santé qui aborde le sujet puisque 35% des adolescentes envisageaient de demander de l’aide en cas de TPP [45]. Le caractère « honteux » est un des facteurs ayant un impact négatif le plus fort sur la consultation envers les professionnels de santé [1], [15]. En effet, 76% des femmes sont gênées de parler de troubles sexuels et 51% de l’IU [49]. Il aurait été intéressant de demander à notre population d’étudiants en santé s’ils se sentaient capable d’en parler lors de leur consultation personnelle et si ce sujet était tabou pour eux.
Ainsi, différents travaux ont montré que la méconnaissance et la sous-estimation des femmes sur les TPP avaient un impact sur le recours au soin [15], [38].
Nos sessions d’éducation pourraient permettre à plus de professionnels de santé mais aussi aux étudiants en santé de véhiculer les bons messages et ainsi permettre à plus de femmes d’adopter les bonnes habitudes urinaires et défécatoires protégeant ainsi leur sphère pelvi-périnéale. Les futurs professionnels de santé de notre étude avaient pris conscience de leur rôle prépondérant sur la prévention de ces TPP puisque plusieurs d’entre eux avaient rapporté à la fin de la session que celle-ci leur permettrait de mieux conseiller leurs patientes et cela s’était retrouvé aussi dans les réponses deux mois après la session avec pour exemple une des participantes qui avait écrit « j’ai retenu aussi beaucoup de phrases pour expliquer les choses simplement (mais de façon juste) aux patientes ». Ce qui pourrait à long terme améliorer la prise en charge des patientes. De plus, nos participants rapportaient avoir diffusé les informations reçues à leur entourage dans 85,2% des cas. Si grâce à ses sessions l’information était largement diffusée, la recherche de soin pourrait en être facilitée. La quatrième hypothèse « ces interventions favoriseraient la diffusion des informations dans cette population de futurs professionnels de santé » est donc validée.
La satisfaction des femmes concernant les sessions avait pu être mise en évidence avec l’évaluation de zéro à cinq que les participants avaient donné après la session, rapportant une moyenne de 4,8/5 sur l’utilité de celle-ci, mais aussi sur le fait que 100% des participants ayant répondu recommanderaient cette session à leur entourage. Les remarques dans le questionnaire à deux mois reflétaient aussi cette satisfaction des informations que les participants avaient appris sur la sphère pelvi-périnéale lors de ces sessions puisque parmi les 79 réponses ; 28 avaient évoqué le terme « intéressant », 14 « enrichissant » ou « instructif », et 16 « bien », « super » ou « très bien ». Cette satisfaction à propos des sessions d’éducation dispensées témoigne d’un réel intérêt de s’informer sur le fonctionnement de la sphère pelvi-périnéale et ce, dès le plus jeune âge. Dans notre étude, 93,7% des participants ont répondu qu’ils auraient aimé recevoir plus tôt l’ensemble des informations qu’ils venaient d’avoir à la session. Cette thématique est en effet peu abordée dans la vie des femmes en dehors de la rééducation périnéale ou du péri-partum. Neels et al. [8] avaient retrouvé que 93% des femmes nullipares s’estimaient insuffisamment informées et souhaitaient plus d’informations. Dans l’étude d’Arbuckle et al. [6] les adolescentes affirmaient avoir déjà discuté des différents TPP en famille ; 17,7% avaient déjà abordées le problème de l’IU, 7,9% les POP et seulement 5,1% l’IF. Par contre les TPP n’étaient que très faiblement abordés dans les écoles : 93 à 98% des 14-21 ans affirmaient n’avoir jamais discuté de ces troubles dans leurs établissements.
Notre troisième hypothèse « les étudiants seraient satisfaits des informations qu’ils auront reçues lors de cette session » est donc validée.
L’OMS avait défini en 1983 l’éducation pour la santé comme « tout ensemble d’activités d’information et d’éducation qui incitent les gens à vouloir être en bonne santé, à savoir comment y parvenir, à faire ce qu’ils peuvent […] » [50]. Ce que nous recherchions en dispensant ces sessions de prévention périnéale.
L’éducation à la sexualité, elle, organisée en milieu scolaire s’était avérée efficace pour accroître les connaissances des adolescentes sur la fonction sexuelle et leur développement psychosocial [23], [34] et ainsi réduire les comportements à risques des adolescents (maladies sexuellement transmissibles (MST), grossesse…) [51], [52].Il n’y a pas en France de thématique spécifique sur la santé pelvi-périnéale développée au cours de l’éducation à la santé sexuelle. Pourtant, une intervention éducative sur la santé pelvi-périnéale permet une amélioration significative des connaissances des adolescentes comme l’ont montré plusieurs études [23], [31], [32]. Elle permet également l’adoption de comportements protecteurs vis-à-vis de la sphère pelvi-périnéale [32]. Une revue de la littérature [15] regroupant 19 études avait mis en avant que de bonnes connaissances sur les TPP augmentaient le changement d’habitudes de vie, les chances de succès du traitement et de réduction des symptômes de ces troubles. Dans une étude publiée récemment, Fritel et al. [5] ont montré qu’un programme éducatif permettait un changement de comportement même dans une population de femmes âgées souffrant d’IU et d’améliorer leurs symptômes.
Notre étude nous a aussi permis de mettre en avant la nécessité de développer cette éducation périnéale puisque 62,2% des étudiants avaient estimé qu’une deuxième session auraient été nécessaire. Rappelons que dans notre étude les étudiants étaient en santé, et pourraient être plus en recherche d’informations complémentaires qu’une population générale ou que des étudiants en dehors du domaine de la santé.
Les premières sessions d’éducation à la santé pelvi-périnéale devraient donc apparaître tôt dans la vie afin de mettre en place les bons comportements en matière de santé pelvienne. Mais aussi de lutter contre les croyances limitantes, le tabou et la gêne sociale. Il est donc important que les femmes comme les hommes comprennent la physiopathologie de la sphère pelvi-périnéale afin d’identifier les facteurs de risque, connaître les options thérapeutiques et augmenter la recherche de soin ainsi que l’adhésion au traitement.
Enfin, les étudiants avaient estimé respectivement à la majorité et à plus d’un tiers que les images 3D et les vidéos faisaient partis des meilleurs supports afin de mieux comprendre le fonctionnement du périnée mais qu’il était tout de même indispensable d’associer les différents supports. La Haute Autorité de Santé (HAS) a préconisé d’utiliser des planches anatomiques simples afin d’aider les femmes a mieux comprendre leur anatomie intime et leurs troubles [53]. Il serait judicieux de revoir les supports et proposer des outils pédagogiques adaptés à la spécificité de la sphère pelvi-périnéale qui nécessite une compréhension par animations en 3D [8], [53].
Ils seraient ainsi nécessaire d’inclure l’éducation périnéale (anatomie, fonctions des organes pelviens, physiopathologie des TPP, règles hygiéno-diététiques, impacts de certains sports, facteurs de risque modifiables…) dans la promotion de la santé que ce soit auprès des patientes, des femmes sans TPP, mais aussi des professionnels de santé [1].

Signification de l’étude

Notre étude a montré que les étudiants en santé avaient de bonnes connaissances concernant l’anatomie et la physiologie de la sphère pelvi-périnéale mais de moins bonnes connaissances concernant les habitudes de vie qui pourraient favoriser les TPP à long terme. A l’échelle nationale, ces étudiants en santé ayant participés aux sessions d’éduction ont montré une volonté de se former sur le sujet puisqu’ils se sentaient concernés et insuffisamment informés. Une insatisfaction a donc été soulevée, notamment à propos de leur cursus scolaire qui n’aborde pas ou peu les thématiques de nos sessions mais aussi au-delà de leurs études puisque cela devrait être, selon eux, un sujet à aborder plus tôt dans leur éducation.
Notre étude a par ailleurs montré une diffusion déjà conséquente des informations que les étudiants avaient pu transmettre. Cette piste peu coûteuse et facile à mettre en place permettrait une diffusion des informations à plus grande échelle afin de diminuer la prévalence des TPP par une mise en place des bonnes pratiques et ce dès le plus jeune âge. Tous les professionnels de santé devraient être sensibilisés pour inclure l’éducation pelvi-périnéale dans leurs pratiques professionnelles et personnelles afin de prendre en charge la sphère pelvi-périnéale dans sa globalité.

Forces et faiblesse de l’étude

Points forts

Les points forts de cette étude étaient premièrement la qualité de l’intervention d’éducation périnéale proposée tant bien dans son contenu que dans sa forme grâce à l’expertise d’Anne-Cécile Pizzoferrato et de Véronique Blanchard. Cette qualité d’intervention s’était aussi reflétée dans les retours très positifs des étudiants.
Ces sessions étaient plus courtes que les interventions décrites dans la littérature [8], [23] et l’emploi de termes simples et clairs permettaient une compréhension à tous dans le but de transmettre les connaissances essentielles pour le maintien du capital pelvi-périnéal. Le format Webconférence permettait l’accès au plus grand nombre à ces sessions.
Nous avons créé un questionnaire en français sur les connaissances de la sphère pelvi-périnéale avec une approche globale. Bien que non validé, notre questionnaire avait des points positifs ; il a été créé en s’appuyant sur plusieurs questionnaires de la littérature (dont deux validés [8], [35]), pré-testé, nécessitait moins de dix minutes à sa réalisation et des items avec des notions d’indécision permettaient de diminuer les biais de réponses aléatoires.
La représentativité de notre population était assez large puisque nous avons réussi à mobiliser des étudiants à l’échelle nationale.
Au-delà de réaliser une étude avec les étudiants, nous avons recherché à sensibiliser tout type de public en offrant l’accès à tous lors de nos sessions (professionnels de santé, paramédicaux, professions non médicales, étudiants en dehors de la santé, retraités, sportifs…). Ce projet de prévention en santé pelvi-périnéale avait été réalisé en équipe pluri-professionnelle (gynécologue, kinésithérapeute, médecin généraliste, internes en médecine générale, étudiante en kinésithérapie et en maïeutique).
Un autre point fort de notre étude était le fait d’avoir recueilli à distance de nos sessions, l’impact sur les habitudes de vie que la session pouvait avoir.

Biais et points faibles

Le biais principal de l’étude était le fait qu’aucun questionnaire permettant d’évaluer les connaissances sur la sphère pelvi-périnéale ne soit validé en français jusqu’ici. Nous avons sélectionné les étudiants qui ont répondu aux questionnaires avant et immédiatement après la session pour apparier nos échantillons et réaliser un test de ² de Mc Nemar. Les étudiants qui n’avaient donc pas répondu à l’un de ces questionnaires n’ont pas été inclus dans notre étude. Par ailleurs, six étudiants inclus dans notre étude avaient déjà participé à la session et pouvaient légèrement biaiser le niveau de connaissance initial. Nous avons également inclus les sujets qui avaient répondu aux questionnaires au format papier. Cependant des questions supplémentaires sur les questionnaires en ligne (LimeSurvey®) avaient étaient ajoutées par rapport aux questionnaires papiers. Des sous-analyses avaient donc été faites sur ces questions avec les 160 étudiants ayant répondu en ligne.
Un biais de sélection était constaté avec la présence d’un tiers des étudiants habitant dans le département du Calvados. De plus, il existait une disparité de connaissances entre les étudiants puisqu’ils n’avaient pas le même âge, le même cursus, la même avancée dans leurs études et venaient d’universités différentes.
Le nombre de questionnaires remplis deux mois après la session reflétait les pertes de vue car seulement 55% des étudiants ont répondu à ce questionnaire.
D’autre part, nos sessions étaient initialement prévues en présentiel. Du fait de la crise sanitaire en raison du Covid-19, les rassemblements étaient restreints et l’intervention en présentiel n’était pas été envisageable. Nous avons donc organisé des WebConférences pour dispenser nos sessions. Les questionnaires étaient à remplir en ligne sur la base du volontariat grâce à un lien qu’on leur faisait parvenir, ce qui a créé un échantillon de convenance. Des étudiants ayant participé à la Webconférence avaient pu ne pas répondu aux questionnaires.
Enfin, le terme « périnée » reste celui qui est le plus connu, nous avons donc utilisé ce terme lors de la promotion de notre étude et dans nos questionnaires puisque le « plancher pelvien » n’est pas un terme maitrisé de tous alors qu’il possède un des rôles les plus importants dans ces TPP. Nous avons donc appelé nos sessions « éducation périnéale » afin de s’adapter aux connaissances limitées de la population mais nous aurions pu les appeler « éducation pelvi-périnéale » puisque l’approche en pelvi-périnéologie nécessite une vision globale de la sphère pelvienne. Ainsi, dans l’analyse de nos résultats nous avons banalisé les connaissances des étudiants au « périnée » plutôt qu’au « plancher pelvien ».

Ouverture sur des recherches futures

Le recueil des retours des étudiants interrogés à la suite de nos sessions d’éducation périnéale a permis d’identifier des perspectives d’amélioration et d’orientation pour de futurs travaux de recherche clinique.
Tout d’abord, pour évaluer les connaissances des femmes il serait nécessaire de valider un questionnaire en français sur les trois filières de la sphère pelvi-périnéale (urinaire, génitale et digestive) avec des items d’anatomie, de fonction du plancher-pelvien, des facteurs de risque et des différents TPP. Afin de palier à ce manque de connaissance chez les étudiants en santé mais aussi chez les femmes de tout âge [8], [15], [35], dont adolescentes [6], [23], [31], [32] ; un enseignement préventif paraît nécessaire. Cet enseignement pourrait inclure des bases sur l’anatomie et la fonction des organes pelviens ainsi que sur la physiopathologie des TPP. Les règles hygiéno-diététiques à mettre en place pour prévenir ces troubles et l’impact de certaines habitudes de vie, d’activités sportives sur la sphère pelvi-périnéale devraient également être abordées. Il serait donc essentiel et opportun d’intégrer ces sessions d’éducation périnéale comme prévention primaire dans les cours d’éducation à la sexualité dispensés dans les collèges et lycées. L’intérêt de réaliser de la prévention en santé pelvi-périnéale le plus tôt dans la vie des femmes permettrait de diminuer le tabou, libérer la parole et de mieux comprendre son corps pour ne pas retarder le recours au soin ou la simple demande d’informations.
Il serait pertinent d’intégrer aussi un enseignement de cette éducation périnéale aux étudiants en santé (médecine, kinésithérapie, sage-femme). Tout comme, il serait nécessaire de revoir les programmes de cours en pelvi-périnéologie et notamment pour les étudiants sages-femmes puisque ceux-ci avaient significativement moins de connaissances sur la contraction périnéale par rapport aux autres étudiants en santé alors que les sages-femmes ont un rôle primordial dans la prise en charge des femmes. D’autant plus qu’un travail récent [54] a montré que des étudiants sages-femmes ne se sentaient pas satisfaits de leur formation et qu’ils se sentaient peu compétents concernant le repérage des TPP alors que seules 13,3% des écoles fixaient des objectifs de stage propres au repérage de ces troubles. De plus, notre étude a révélé et répondu à un besoin d’information chez les étudiants interrogés. Presque deux tiers des étudiants indiquaient qu’une deuxième session d’éducation périnéale serait nécessaire. Cette deuxième session serait un complément à notre recherche et pourrait permettre ; d’évaluer le maintien dans le temps des connaissances acquises lors de la première session, de vérifier leur compréhension et éventuellement corriger leurs incompréhensions, tout en pérennisant les acquis.
Une étude sur l’impact que les sessions d’éducation pelvi-périnéale peuvent avoir sur les sages-femmes et autres professions de santé libérales serait aussi intéressante. Cela permettrait de faire un état des lieux de leurs connaissances sur la prévention en santé pelvienne et leurs pratiques à propos de la sphère pelvi-périnéale. De la même manière que notre étude pour les étudiants, il serait tout aussi intéressant d’évaluer le changement de leur pratique et de leurs conseils transmis aux patients.
Enfin, il paraît intéressant de sensibiliser les étudiants en STAPS, futurs professionnels encadrant l’activité physique qui n’ont pour beaucoup pas conscience que certaines pratiques sportives peuvent amplifier le risque de TPP. Les professeurs d’éducation physique et sportive devraient posséder des connaissances à ce sujet pour adapter les pratiques et faire de la prévention.

Conclusion

L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact d’une session d’éducation périnéale faite en groupe sur les connaissances des étudiants en santé concernant la sphère pelvi-périnéale et ses troubles. Nous recherchions à connaitre la satisfaction des étudiants après l’intervention, les messages retenus ainsi que la mise en pratique des informations qu’ils avaient reçues et la diffusion qu’ils en avaient faits.
Notre étude a montré que l’éducation en santé pelvi-périnéale permettait d’améliorer significativement les connaissances des étudiants en santé et de limiter les comportements à risque pour la sphère pelvi-périnéale.
Notre étude a permis de mettre en avant l’intérêt que les étudiants portaient à ce sujet, leur satisfaction ainsi que la diffusion importante de l’information reçue.
De plus, l’étude a aussi permis de sensibiliser des femmes et hommes qui seront amenés à prendre en charge des patients susceptibles de présenter des troubles pelvi-périnéaux et d’améliorer l’information qu’ils leur transmettront.
Les troubles pelvi-périnéaux représentent un enjeu majeur de la santé des femmes de par leurs prévalences élevées et l’impact considérable qu’ils peuvent avoir sur la qualité de vie. L’éducation pelvi-périnéale pourrait représenter une avancée dans la prévention primaire de ces troubles et ce dès le plus jeune âge afin que chaque individu soit acteur de sa propre santé.

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Table des matières

Introduction
Généralités sur la sphère pelvi-périnéale
Troubles pelvi-périnéaux
Prévention et éducation en santé pelvi-périnéale
Question et objectifs de l’étude
Matériel et méthodes
Type d’étude
Sessions d’éducation périnéale
Outils de recueil des données
Critères d’inclusion et d’exclusion
Type d’analyse de données
Accords obtenus préalablement à la mise en place de l’étude
Résultats
Caractéristiques générales de la population étudiée
Connaissances avant la session
Evolution des connaissances après la session
Evaluation à distance de la session
Discussion
Confrontation avec les résultats de la littérature
Signification de l’étude
Forces et faiblesse de l’étude
Points forts
Biais et points faibles
Ouverture sur des recherches futures
Conclusion
Références

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