SITUATION DEMOGRAPHIQUE, SOCIO-ECONOMIQUE ET EVIRONNEMENTALE

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COLLECTE DES DONNEES:

Elle s’est faite à plusieurs niveaux compte tenu de la qualité de l’information attendue.
Ainsi nous avons procédé à :
-La collecte des données au niveau de l’état civil ;
Cette collecte nous a permis d’avoir l’effectif de la population de Diofior, son évolution et ses mouvements, le nombre de décès enregistrés et le nombre de naissances déclarées par année. Elle nous a permis aussi d’avoir la répartition de la population par âge, par sexe et par lieu de résidence.
– La collecte des données au niveau du poste de santé de Diofior ;
Ce fait à nécessité la consultation de tous les registres du Centre de Santé (registre de consultations, d’hospitalisations…). Ce qui nous a permis d’avoir une idée quantitative sur l’effectif de consultants global, la répartition de l’effectif de consultants par âge, par quartier, le nombre de malades hospitalisés…), ainsi que le taux de fréquentation du Centre de Santé pour pouvoir élaborer un profil sanitaire de la population.
– L’enquête auprès de la population ;
Il s’est agi de constituer un questionnaire socio-sanitaire porté sur un échantillon d’individus pris au hasard. Ce travail a consisté à l’analyse de l’attitude de la population face à la structure de soins de santé et sur la qualité de ses soins en tenant compte des quartiers et des problèmes spécifiques à chaque quartier. Ce questionnaire socio-sanitaire a porté sur 100 personnes prises au hasard. Sur les 11 766 habitants que compte la commune de Diofior, nous avons pris un échantillon de 100 personnes ce qui représente environ 0,5% de l’effectif de la population totale. Les opinions des populations sont aussi recueillies pour une meilleure utilisation du système de soins.

TRAITEMENT DES DONNEES

Le traitement des données consiste à étudier et à classer les données par ordre d’importance pour une exploitation facile de l’information. Ainsi, nous sommes parvenus à déceler les imperfections du système de soins de santé primaires et trouver des solutions pour réduire au mieux le taux de morbidité et promouvoir l’accès facile à tous les citoyens de la commune aux Soins Santé quel que soit leur niveau de vie.

DYNAMIQUE D’OCCUPATION DE L’ESPACE

A la suite de la réforme administrative de 1972 portant la loi 72-25 du 19 Avril 1972 qui a constitué les communautés rurales, Diofior devient alors chef-lieu de communauté rurale tout en portant ce nom. Elle regroupait les villages suivants : Faoye, Djilass, Soudiane Dimlé, Soudiane Thiéléme et Soudiane Bala, Ndimbiding, Sorobougou, Soumbel et Diofior lui-même.
Par décret 90-1135 du 08 Octobre 1990, le village de Diofior est érigé en commune. Le siège de la communauté rurale est transféré à Djilass qui a donné le nom à celle-ci.
Depuis son érection en commune en 1990, Diofior ne cesse de s’agrandir. Traditionnellement constituée de deux quartiers : Diongfa et Sindianeka, la commune connaît aujourd’hui une extension spatiale telle qu’on note d’autres quartiers secondaires, faisant ainsi naître « des quartiers dans des quartiers ». Ainsi, dans DIONGFA, on note les sous-quartiers de Darou, Médina, Nimzatt et Sicap et dans celui de SINDIANEKA il y a Garage, Ndougue, Centre, et Diamaguène. Ces sous quartiers se trouvent à environ 500 à 1,5 km du premier habitat de NdiomboThiang fondateur du village. Les deux quartiers traditionnels sont nés d’un rassemblement ordonné par le Bour Sine Coumba Ndoffène DIOUF, de plusieurs maisons jadis dispersées, en un seul lieu suite à une épidémie de peste en 1925. Ces maisons réunies, ont conservé le mode d’habitat sérère c’est-à-dire une grande place publique au milieu des maisons et au centre de laquelle se trouve un arbre à palabre qui est généralement un fromager ou un Cailcédrat. Tout autour des maisons se trouvent les champs de mil « Pompod » appartenant aux « Yalmbines », chefs de maison, et en brousse, les champs secondaires qui sont pour les autres membres de la famille. Ainsi, on a dans la grande place publique traditionnelle, un grand fromager et un ensemble de manguiers qui l’entourent et qui servent de palabres et de manifestations. Il y a aussi une autre place publique moins ancienne mais plus étendue appelée « Ngarigne na », le Cailcédrat, qui fait, elle aussi, office des grandes manifestations et d’autres activités traditionnelles.
Avec l’urbanisation, ce mode d’habitation traditionnel a disparu, mais quelques stigmates de la vie traditionnelle persistent.
L’essor économique de Diofior, basé sur le développement de certaines activités ainsi que l’apport de ses cadres installés à l’intérieur comme à l’extérieur du pays à fortement contribué à la modification de l’habitat traditionnel. Ainsi, en dehors de quelques concessions encore en mode traditionnel avec des palissades et des cases en pailles, les constructions en durs sont les plus en vue. On y retrouve des maisons très bien construites qui donnent l’image même d’une grande ville à la commune. Cette explication trouve bien son illustration, car les concessions à plus de 90 % sont en dur (ciment).
Mais ces toitures sont en matériaux durs (mur en brique, en ardoise, tuile ou zinc, toits, tôles ou en dalles soit (80 %) et (10 %) en béton.
Ces dernières années, avec l’allure du phénomène d’urbanisation de la commune, avoir une parcelle de terre à usage d’habitation par demande adressée à la mairie devient un véritable casse-tête. La commune a quasiment épuisé ses terres. Il existerait plus de deux mille demandes de parcelles qui attendent d’être attribuées.
La commune ayant épuisé ses terres négocie avec la Communauté Rurale de Djilass qui la cerne au Nord et au Sud dans ses zones habitables. En effet pour avoir une parcelle il faut débourser une somme allant de (500) cinq cent mille à (2) deux millions de francs.
L’électrification touche tous les quartiers de la commune mais seules quelques parties des nouveaux quartiers n’y ont pas encore bénéficié.
Malgré le côté traditionaliste des populations de Diofior, ainsi que ces quelques défaillances notées du point de vue de l’hygiène, le statut d’occupation est régulier avec un bon lotissement. Ce fait laisse apparaître des quartiers bien définis et des rues très larges et propres. Cette image est le fruit d’une éducation sanitaire de la population de Diofior instruite par une politique de soins de santé primaires. En effet les populations avec cette culture ont gardé une commune propre, ce qui lui a value à plusieurs reprises le rang de ville la plus propre du pays.
Après l’érection du village en commune, des structures socio-économiques se réalisent. Ces réalisations sont les infrastructures construites dans le domaine de la santé, l’éducation et les autres activités pouvant contribuer au développement de la commune.
Cependant, l’esprit d’initiative, tant prouvé dans le passé a entrainé un développement progressive de plusieurs activités.

SITUATION DEMOGRAPHIQUE, SOCIO-ECONOMIQUE ET ENVIRONNEMENTALE

Officiellement la commune de Diofior est constituée de deux quartiers traditionnels que sont : Diongfa et Sindianeka.
Le périmètre communal couvre environ 1 050 ha et s’étend le long et de part et d’autre de l’axe Ndiosmone-Ndagane. Diofior reste la commune la plus grande du département de Fatick et par delà, la région de Fatick.

SITUATION DEMOGRAPHIQUE

Les appellations pour nommer Diofior sont, diverses : village, ville et parfois même bourg rural. Cependant l’évolution de cette collectivité rurale a donné une véritable agglomération dans la zone de transition de la Réserve de la Biosphère du Delta du Saloum (RBDS).

LA POPULATION : EVOLUTION ET REPARTITION

Selon le recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) de 1988 Diofior comptait 558 concessions, 648 ménages, 2 645 Hommes, 2 803 Femmes pour une population totale de 5448 habitants. En 2002, la commune de Diofior comptait 740 concessions, 957 ménages, 4 408 Hommes, 4 477 Femmes pour une population totale de 8 885 habitants soit une augmentation de 3 437 habitants. Les estimations pour l’année 2009 du service régional de la statistique et de la démographie se chiffrent à 11 583 habitants répartis en 749 concessions et 951 ménages.
Le taux d’accroissement annuel entre 2002 et 2009 est de 5,1. Cela démontre qu’au-delà de l’accroissement naturel, il y a un afflux de populations dû à la fonction de centre administratif et économique de la commune.
On retiendra pour Diofior d’autres données démographiques. On estime en 2011 cette population résidente à 12 000 habitants, répartis en 950 ménages ; l’accroissement annuel est de l’ordre de 3% ; 55% à 60% de la population a moins de 26 ans ; le taux de fécondité est presque de 5 enfants par femme ; on compte 2850 enfants entre 0 et 5ans. Ce qui démontre de la jeunesse de la population. Une partie importante de la population jeune s’expatrie temporairement ou de façon définitive sur DAKAR en raison de l’absence à Diofior même d’activités rémunératrices. Cependant pour plus de fiabilité, nous avons décidé de travailler avec les données des estimations pour l’année 2009 du Service Régional de la Statistique et de la Démographie qui se chiffrent à 11 766 habitants répartis en 749 concessions et 951 ménages.

CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES

L’étude démographique de Diofior montre que la population est constituée à presque 99 % de musulmans. En effet, ce constat se confirme, que même les données recueillies sur le terrain, révèlent une très nette domination des Sérères qui constituent 99,5 % des ménages interrogés. De ce fait, parmi ces Sérères, il y a peu de castes, et le 0,5 % représente les Wolofs ainsi que les Diolas venus s’implanter récemment.
Corrélativement, nous dirons donc, que plus de la moitié de ces mêmes carrés sont des Tidianes contre peu de mourides. Il convient de signaler que dans ces ménages mêmes, le Tidianisme n’est pas partagé par tous les membres de la famille. En effet, d’après les enquêtes, nous avons constaté que cette situation a été provoquée par le fait que, certains jeunes fortement influencés par leur voyage vers les autres régions, aspiraient plutôt au mouridisme. On peut aussi noter que la présence des Baol-Baol qui ont monopolisé le commerce a beaucoup participé à la propagation de l’idéologie mouride.
Par ailleurs, un aperçu de la répartition par sexe de la population de Diofior montre une nette domination des femmes avec 5 918 contre 5 848 hommes.
Le sexe masculin ne domine que dans les tranches 30-35 ans. En effet, cette domination féminine est plus accrue chez les personnes d’âge avancé ; où les femmes s’y trouvent avec plus de 60 % de la population villageoise. A cet égard, deux situations méritent une attention particulière.
D’abord, la population de Diofior est caractérisée par une forte jeunesse (-35ans) ; ces jeunes occupent 65 % de la population.
Mais cette jeunesse est lourdement frappée par l’émigration rurale surtout la tranche d’âge 25-35 ans. A travers cet exode massif, les jeunes participent à l’épanouissement de leur famille et le développement de la commune.
Ainsi la majorité des jeunes qui quittent la commune s’installe à Dakar, d’autres dans les villes secondaires.
Cet exode est causé par le manque d’activités génératrices de revenus dans la commune autre que le commerce. La principale activité étant l’agriculture, il faut attendre généralement la deuxième pluie pour voir certains jeunes revenir afin d’assurer les trois mois de l’hivernage pour ensuite repartir.
La population du troisième âge représente plus de 10 % de la population totale. Leur importance témoigne d’une espérance de vie supérieure à la moyenne nationale. Néanmoins, la commune se développe avec la prolifération de ses constructions en dures ainsi que son extension spatiale.

SITUATION MATRIMONIALE ET ORGANISATION TRADITIONNELLE

Diofior conserve l’un des taux de nuptialité les plus élevés du département. On peut compter jusqu’à 12 mariages dans la semaine en saison sèche approximativement de la fin des récoltes au début de l’hivernage. La situation matrimoniale des chefs de ménages joue un grand rôle dans la conservation de la famille et de l’organisation traditionnelle du village par le choix des alliances. La polygamie y est répandue mais tend à la baisse du fait des difficultés économiques. L’expansion de la polygamie résulte d’une part de la religion musulmane dominante à presque 100 %, permet aux hommes d’avoir jusqu’à quatre femmes et d’autre part les pratiques socioculturelles permises aussi par l’Islam tel que le sororat et le lévirat. Ces pratiques tiennent à éviter la dislocation de la famille du défunt ou de la défunte car à Diofior, tout le monde est parent puisqu’ils sont issus du même ancêtre et viennent de la même localité qu’est Faoye. De ce fait, le choix des alliances dépend des lignées maternelles appelées « o tim » en sérère qui sont très respectées dans le village.
Ainsi, on constate que plus de 90 % des mariages sont endogames, témoignant de la forte solidarité qui animent les habitants mais aussi du désir de conservation des liens parentaux laissés par les ancêtres. Cette solidarité est plus visible lors d’évènements comme les mariages, les baptêmes mais surtout les décès. Dans ces cas de figure, la personne concernée bénéficie d’une assistance de la communauté toute entière et plus spécifiquement de sa lignée qui est la membrane qui lui est plus proche.
Fidèles à leurs us et coutumes mais aussi fervents pratiquants de l’islam, les diofiorois ont réussi à conserver leur originalité sérère tout en s’ouvrant au reste du pays et du monde. En somme, l’organisation traditionnelle de Diofior, des systèmes de filiations et de lignages, est un bel exemple d’éducation pour la jeune génération d’autant plus qu’elle incarne l’enracinement et l’ouverture.

REPARTITION ETHNIQUE ET SOCIALE

A Diofior, la culture et la religion occupent une place déterminante dans la vie des habitants. Les sérères dominent à plus de 99 % de la population, mais à l’intérieur de ce groupe dominant, on y trouve des griots des forgerons mais aussi des bucherons qui sont des allochtones venus s’installer dans la commune. Les autochtones étant des « guers » des descendants des Guéléwar du Sine. Quant au reste de la population (-1 %), constitué de Wolofs, de Diolas ils vivent avec les sérères en symbiose, en parfaite harmonie et dans le respect mutuel des coutumes, des mœurs et des valeurs intrinsèques propres à chaque groupe.

SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE ET ENVIRONNEMENTALE

Le plan de développement urbain de la commune de Diofior laisse apparaître une urbanisation contrôlée. Les rues et les voiries sont rectilignes et spacieuses. Tous les quartiers sont accessibles à véhicule.
Cependant, les inondations dans certains quartiers durant l’hivernage 2013 ont créé un refoulement de la nappe phréatique. Ce phénomène est perceptible au marché hebdomadaire, au terrain de football ainsi que dans certains quartiers tels Ndougue, Garage, Centre.

LES ASC, GIE ET ASSOCIATIONS ET DEVELOPPEMENT

L’analyse des données relatives aux organisations à partir des statistiques fournies par les Services Municipaux mais aussi à partir de l’exploitation des fiches de collecte administrées par les animateurs urbains, relève une forte dynamique au niveau de la commune de Diofior. En effet, on note l’existence de plusieurs types d’organisations dont :
– 32 organisations de jeunes allant des ASC aux troupes folkloriques en passant par le conseil communal de la jeunesse, les Ecuries et les Comités d’Organisation de Lutte traditionnelle, les antennes des Eclaireurs et des Eclaireuses du Sénégal ainsi que la Croix Rouge, les Club de Basket et d’arts martiaux ;
– 15 organisations de femmes composées des structures fédératives telles que la Cellule FAFS (10 Associations), l’Union locale des GPF (22 groupements), l’Entente Muj Mos des GPF (36 groupements), l’Union pour le Reboisement (42 groupements), le Réseau des Femmes Rurales (05 organisations). Le reste des organisations de femmes est composé d’organisations socioprofessionnelles (éducation, teinture, mannequinat, commerce, restauration, couture) ;
– 26 autres organisations sont recensées parmi lesquelles le Comité de Santé, l’ASUFOR, Coopératives Agricoles, les APE, des organisations à orientation de développement dont la FIOD, le COFISC, le COGIV, YOUNGAR, CARAF et le Cadre de Réflexion pour le Développement des Initiatives dans le Terroir (CREDIT), ainsi que d’autres d’obédience religieuse (les dahiras), à orientation économique (GIE) et enfin à orientation culturelle (Fans Club). On peut citer dans ce registre, les Comités de Gestion, l’Association des Personnes du Troisième Age, etc.
– 04 Associations de Ressortissants de Diofior dont 02 à Dakar, une aux Emirats Arabes Unis et une en France.
Cette densité organisationnelle est source de stabilité, de cohésion et d’identité sociale. C’est dire que les populations ont une forte propension à l’adhésion aux organisations sociales et cela constitue un élément important pour l’impulsion local endogène.

LES PROBLEMES SOCIAUX

L’implication des forces vives de la commune au développement de la cité est une caractéristique de Diofior qui ne date pas d’aujourd’hui, car avant d’être érigée en commune, il était l’un des villages les plus dynamiques du pays.
Face à cette situation favorable, il n’en demeure pas moins que la commune est confrontée à des problèmes de financement du développement local. Même si au cours des décennies dernières, les programmes comme l’Agence de Développement Municipal, le PADELU et le Programme Spécial Indépendance 2005 ont permis la mise en place d’importantes infrastructures, la commune doit régler des problèmes aussi aigus liés à l’assainissement, à l’électrification, à l’adduction d’eau potable, à la viabilisation des terres habitables.
L’agriculture pluviale qui constitue l’activité économique dominante qui occupe la quasi-totalité de la population active, rencontre un lourd handicap lié à :
 la perte de fertilité des sols pour la culture du mil et de l’arachide ;
 l’avancée des eaux salées dans les rizières ;
 l’exposition du périmètre maraîcher à la divagation des animaux, la restriction des zones de cultures périphériques loties par la Communauté Rurale de Djilass pour usage d’habitation ;
 difficultés d’approvisionnement en eau pour le périmètre maraîcher ;
 mauvaise qualité des semences distribuées.
 la connaissance illimitée en techniques modernes de stabulation ;
 insuffisance de points d’abreuvement.
 un marché non fréquenté par les commerçants et les vendeurs ;
 l’insalubrité du marché ;
 la faible capacité financière de celui-ci. Quant à l’artisanat les difficultés rencontrées sont :
 l’insuffisance des connaissances et de la maîtrise des activités ;
 l’absence de débouché ou de marché pour les produits ;
 l’accès difficile aux moyens de production.
Il faut noter aussi que les populations rencontrent un véritable problème d’eau potable suite à une forte présence de sel et de fluor à des taux élevés et supérieurs aux normes de l’OMS. Cette situation oblige les populations à s’approvisionner à partir des puits traditionnels forés dans les maisons et à la périphérie du village au détriment de l’eau du forage utilisée pour d’autres besoins domestiques.
A cela s’ajoute le problème d’assainissement. La commune rencontre d’énormes problèmes d’évacuation de ses eaux de pluies, des ordures ménagères et des eaux usées.
Le réseau électrique est bien existant mais l’éclairage public fait défaut dans certains quartiers de la commune surtout les plus récents.

LES SERVICES SOCIAUX DE BASE

La population de Diofior, qui était essentiellement constituée d’agro-pasteurs et de pêcheurs, connaît actuellement une mutation socio-économique profonde. En effet, la pression foncière occasionnée par l’explosion démographique et la salinisation des terres a considérablement réduit les superficies cultivables. Cette situation est accompagnée par de profondes mutations socio-économiques dues à une diversification des activités. L’extension du réseau électrique a entraîné des externalités positives avec le développement de nombreuses activités de commerces et d’artisanat.

ACCES A L’EDUCATION, A L’EMPLOI ET AUX SERVICES SOCIAUX DE BASE

Avec la forte croissance démographique et l’édification de nombreux établissements scolaires, la commune connaît d’année en année de nouveaux flux de populations et le développement croissant du commerce et des services.

L’EDUCATION : LES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES

La carte scolaire présente une bonne répartition des infrastructures scolaires dans les différents quartiers de la commune.
Au regard de ces statistiques importantes, il ressort que la commune de Diofior est bien dotée sur le plan éducatif avec la possibilité pour les élèves de faire un cycle complet allant du préscolaire au lycée.
Le processus de création de ces infrastructures s’est fait en trois grandes étapes :
– Première création 1949 (école primaire) ;
– Deuxième étape 1980-1990 : deux créations (école primaire et CEM) ;
– Troisième 1990-2008 : sept créations dont 01 Case des Tout Petits, 04 écoles primaires, 01 CEM et 01 Lycée.
Au regard de cette évolution, on note que la plus grande partie des réalisations a été faite après l’érection de Diofior en commune, soit à partir de 1990. A l’heure actuelle, il convient de signaler que la commune polarise les Communautés Rurales de Djilass, Loul Sessène et l’ensemble des localités de l’hinterland soit pour l’accès au cycle moyen (CEM), soit pour l’accès au lycée. Cette richesse de la carte scolaire a permis de renforcer la scolarisation des jeunes surtout celle des filles notamment pour l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) en matière d’éducation et de faire de la commune de Diofior l’une des localités les plus scolarisées de la région et par-delà du Sénégal.

LES SERVICES FINANCIERS

On note dans la commune de Diofior l’existence et l’établissement de plusieurs structures de financement.
Elles offrent des services financiers de proximité tels que l’épargne et le crédit pour le soutien des activités productives, notamment l’agriculture, l’élevage et le petit commerce exercé pour l’essentiel par les femmes.
En effet, c’est un système financier assez dense qui accompagne le développement de la commune dans le cadre de la mobilisation des ressources pour la mise en œuvre des projets et opportunités de développement.

L’ACCES A L’EAU POTABLE ET A L’ASSAINISSEMENT

La croissance démographique galopante ainsi que l’habitat spontané et irrégulier ont entrainé, au fil des années, l’augmentation vertigineuse de la demande en eau potable.
Diofior connait un véritable problème d’approvisionnement en eau potable. Pour parer à ceci les populations utilisent l’eau des puits traditionnels. Les procédés techniques de rendre cette eau potable n’étant pas totalement maîtrisées, sa consommation dont son approvisionnement ne s’est pas fait dans les règles d’hygiène engendre des risques de contamination chimiques et bactériologiques (maladies gastriques, des voies urinaires, parasitoses…) et est donc sources de problèmes de santé.
La propreté joue un rôle considérable pour les populations de Diofior, on peut noter que plus de 90 %, des habitants disposent de toilettes collectives et 80 % utilisent des fosses septiques. L’usage de ces fosses et l’absence de moyens contraint certaines personnes à enfouir les produits de vidange à proximité des maisons. Egalement des ordures ménagères et d’autres déchets solides sont déversées en quantité dans la zone de tanne, au nord, sur la route de Soudiane près des habitations, sans se soucier des multiples dangers qu’elles peuvent provoquer pour la santé et, surtout des enfants qui sont les plus exposés.
En outre, il n’existe pas dans la commune un réseau d’évacuation des eaux de pluie ni de système de gestion des ordures ménagères. Aussi des dépôts sauvages d’ordures ménagères sont enregistrés dans les quartiers de Darou, Nimzat et Médina.
Pour les eaux usées, la population utilise des latrines fixes pour la plupart ou des fosses septiques individuelles. Il n’existe que 03 édicules publics au niveau de la grande mosquée, du foyer des jeunes et du marché. Pour l’évacuation des eaux issues des latrines, les populations font appel aux camions de vidange de Fatick et même de Mbour.
Pour les eaux pluviales, seuls les exutoires naturels situés surtout à l’Est de la ville évacuent les eaux vers les bas-fonds situés en dehors de la commune. A l’intérieur de la commune par contre, se forment des stagnations d’eau qui, faute d’exutoire, peuvent rester longtemps créant ainsi un problème de santé. Ce phénomène est surtout noté au quartier Centre.
Un important phénomène de ravinement est noté dans les quartiers de Centre, Diamagueune, Ndougue et Garage en période d’hivernage avec le ruissellement des eaux de pluies. Mais cette situation provoque des nuisances sur la santé des populations et porte gravement atteinte à l’environnement.
Ainsi, pour faire face aux conséquences sanitaires pouvant résulter de cette situation alarmante, la commune de Diofior se dote d’un centre de santé moderne construit dans le quartier de Darou en 1993 avec le concours de l’ONG EEDS (Eclaireurs et Eclaireuses Du Sénégal) et de son homologue basée en Finlande. Il s’agit d’une infrastructure extrêmement importante du fait qu’elle est la seule du genre existante dans la zone et constitue avec le centre de santé de Fatick, les plus grandes structures sanitaires du département. Sous ce rapport elle exerce une polarisation totale de l’ensemble de l’hinterland pour l’offre de soins de santé en termes de traitement, de suivi et d’hospitalisation.
– Son personnel est en deçà de la norme OMS qui est de un médecin pour 10 000 habitants si l’on considère le potentiel humain de l’ensemble de l’Arrondissement qui est susceptible de fréquenter cette structure.
Cependant, malgré l’importance stratégique du Centre de Santé, sa position trop excentrée rend l’accès quelque fois difficile pour les populations de la commune notamment pour les cas d’urgence à certaines heures de la nuit. Ainsi la réalisation d’une autre structure de relais dans l’un des quartiers situés au centre et à l’entrée permettrait de rapprocher davantage l’offre de santé des populations pour une première prise en charge.
L’autre infrastructure qu’il convient de citer dans le domaine de la santé est le centre relais de la médecine traditionnelle (Malango) eu égard à l’importance que les populations accordent à la médecine traditionnelle. En effet, elle est souvent une alternative au coût souvent élevé pour l’accès aux soins modernes. D’autre part cette médecine fait partie du vécu des populations et, sous ce rapport on peut contribuer à une meilleure satisfaction des besoins sanitaires si son exercice est contrôlé.
La commune dispose également d’une mutuelle de santé qui compte plus de deux cent membres. Cette structure est aussi importante dans le dispositif de santé puisqu’elle facilite la prise en charge communautaire des besoins de santé.
Dans le domaine de l’action sociale, le Centre de Promotion et de Réinsertion Sociale mène des activités d’appui et d’assistance aux populations les plus démunies. La commune s’appuie sur cette structure pour mener des actions de soutien aux groupes vulnérables.

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Table des matières

INTRODUCTION
I/ PROBLEMATIQUE
I-1/ CONTEXTE GENERAL
I-2/ JUSTIFICATION DU SUJET
I-3/ OBJECTIFS DE RECHERCHE
I-5/ APPROCHE CONCEPTUELLE
II/ METHODOLOGIE
II-1/ REVUE DOCUMENTAIRE
II-2/ COLLECTE DES DONNEES:
II-3/ TRAITEMENT DES DONNEES
PREMIERE PARTIE : LA COMMUNE DE DIOFIOR
CHAPITRE I : PROCESSUS D’OCCUPATION DE L’ESPACE
I-1/ HISTORIQUE
I-2/ DYNAMIQUE D’OCCUPATION DE L’ESPACE
CHAPITRE II : SITUATION DEMOGRAPHIQUE, SOCIO-ECONOMIQUE ET EVIRONNEMENTALE
II-1/ SITUATION DEMOGRAPHIQUE
II-1-1/ LA POPULATION : EVOLUTION ET REPARTITION
II-1-2/ CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES
II-1-3/ SITUATION MATRIMONIALE ET ORGANISATION TRADITIONNELLE
II-1-4/ REPARTITION ETHNIQUE ET SOCIALE
II-2/ SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE ET ENVIRONNEMENTALE
II-2-1/ LES ASC, GIE ET ASSOCIATIONS ET DEVELOPPEMENT
II-2-2/ LES PROBLEMES SOCIAUX
CHAPITRE III : LES SERVICES SOCIAUX DE BASE
III-1-1/ L’EDUCATION : LES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES
III-1-2/ LES SERVICES FINANCIERS
III-1-3/ L’ACCES A L’EAU POTABLE ET A L’ASSAINISSEMENT
DEUXIEME PARTIE : GEOGRAPHIE DE L’OFFRE DE SOINS GEOGRAPHIE DE L’OFFRE DE SOINS
INTRODUCTION PARTIELLE
CHAPITRE I : L’OFFRE DE SOINS PUBLIQUE
I-1/ LA DESSERTE EN INFRASTRUCTURES ET EN PERSONNEL DE SANTE
I-2/ L’ACCESSIBILITE GEOGRAPHIQUE DU CENTRE DE SANTE
CHAPITRE II : LES TYPES D’OFFRE DE SOINS
II-1/ L’OFFRE DE SOINS TRADITIONNEL
II-2/ LE RECOURS AUX MEDICAMENTS DE LA RUE
CONCLUSION PARTIELLE
TROISIEME PARTIE : LE RECOURS AUX SOINS DE SANTE LE RECOURS AUX SOINS DE SANTE
CHAPITRE I : LES VOLUMES D’ACTIVITES
I-1/ LES VARIATIONS SPATIALES DE RECOURS AUX SOINS
I-1-1/ LES VOLUMES D’ACTIVITES DES SERVICES DU CENTRE ET LES AIRES DE RECRUTEMENT
I-1-2/ L’ACCES AUX SOINS DE SANTE
CHAPITRE II : LA MORBIDITE DIAGNOSTIQUEE
II-1/ LA MORBIDITE SELON L’AGE ET LE SEXE
II-1-1/ LA MORBIDITE SELON L’AGE
II-1-2/ LA MORBIDITE SELON LE SEXE
II-1-3/ LES VARIATIONS SPATIALES ET TEMPORELLES DE LA MORBIDITE
II-1-4/ LES AFFECTIONS A PROGRESSION SAISONNIERE
II-1-5/ LES AFFECTIONS A PROGRESSION PONCTUELLE
QUATRIEME PARTIE : LES TYPES DE RECOURS AUX SOINS DE SANTE
CHAPITRE I : LES MODES DE RECOURS
I-1/ LE RECOURS A LA MEDECINE MODERNE ET A LA MEDECINE TRADITIONNELLE
I-1-1/ LE RECOURS A LA MEDECINE MODERNE
I-1-2/ LE RECOURS A LA MEDECINE TRADITIONNELLE
I-1-3/ LES ITINERAIRES THERAPEUTIQUES
I-1-4/ LE RECOURS A L’AUTOMEDICATION
CHAPITRE II : LES MOTIFS DU CHOIX DE RECOURS
II-1/ LES MOTIFS CULTURELS
II-1-2/ LES MOTIFS SOCIOECONOMIQUES
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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